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Bus contre semi-remorque à Tamanrasset : Onze morts et 25 blessés dans une collision

par R. N.

Onze personnes ont été tuées et 25 autres blessées, à différents degrés de gravité, dans un grave accident de la circulation, survenu, tôt dans la matinée de dimanche, dans la wilaya de Tamanrasset, suite à une collision entre un bus de voyageurs et un camion semi-remorque, indique un communiqué de la Protection civile.

«Les secours de la Protection civile, de la wilaya de Tamanrasset (l'unité secondaire d'In Salah) sont intervenus, à 5h, suite à un grave accident de la route. Il s'agit d'une collision, entre un bus de transport de voyageurs, assurant la desserte Tamanrasset - Béjaïa et un camion semi-remorque, survenu sur la RN°1, à 80 km de In-Salah et se dirigeant vers Menea», précise la même source. Dans un premier bilan, la Protection civile faisait état de 10 morts et 10 blessées. «La violente collision entre un bus de transport de voyageurs, assurant la liaison Tamanrasset - Béjaïa et un camion semi-remorque a causé la mort de 11 personnes : 2 occupants du camion et 9 autres, du bus», a précisé le directeur de l'hôpital de In-Salah où ont été évacuées les victimes. Mohamed Bensalem a indiqué, également, que les opérations d'évacuation se poursuivent et que toutes les dispositions ont été prises, à l'hôpital, pour accueillir les victimes de ce tragique accident. De nombreux blessés ont été transférés vers des hôpitaux des wilayas voisines, en raison d'un déficit en médecins spécialistes, à l'hôpital de In Salah, a constaté l'APS. En raison de l'absence de praticiens spécialistes, dans certaines disciplines, le staff médical a dû recourir au transfert de certains blessés, nécessitant une prise en charge spécialisée, vers des structures hospitalières de villes voisines, à l'instar de Reggane, Adrar et Tamanrasset, ont expliqué des sources médicales. D'autres blessés ont été, de même, orientés vers l'établissement public de santé de proximité de In-Salah pour soulager la pression sur l'hôpital de la ville.

Un large élan de solidarité a été constaté, de la part de citoyens de In-Salah, venus faire don de leur sang.

Une enquête est ouverte par les services concernés pour déterminer les circonstances exactes de ce tragique accident.

Plus de 3.900 personnes ont trouvé la mort dans plus de 24.000 accidents de la route soit, une moyenne de 11 morts par jour, selon le commandement de la Gendarmerie nationale. 24.388 accidents ont été déplorés, l'année écoulée, faisant 3.984 morts et 44.546 blessés soit 67 accidents, avec 11 morts et 122 blessés, par jour, avait indiqué, le 1er mars dernier, le responsable de la Sécurité routière au Commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Mohamed Triki, qui présentait le bilan des accidents de la circulation. L'élément humain reste la première cause de ces accidents avec 84,73% dus, essentiellement, au non respect des règles du code de la route, suivi de l'inattention des piétons avec un taux de 6,18% et l'état des véhicules avec 5,13%.

Les véhicules de transport de marchandises et de voyageurs et les taxis ont été à l'origine de 28% du total des accidents qui ont fait 1.499 personnes.

D'autre part, les chiffres présentés par le responsable ont démontré que ces accidents étaient, le plus souvent, causés par des personnes âgées entre 25 et 29 ans avec 6.941 cas soit 18,84% des usagers de la route. Une commission sectorielle chargée de la prévention et de la sécurité routières a été installée, récemment, en vue d'apporter des «solutions d'urgence» aux problèmes des accidents de la route et de réduire leur impact, avait, pour sa part, annoncé le ministre des Transports, Amar Ghoul. «Un projet relatif au traitement des accidents de la route a été finalisé, il y a quelques jours, et soumis au gouvernement pour étude et approbation», a indiqué M. Ghoul, au début du mois, depuis Boumerdes où il effectuait une visite d'inspection, ajoutant que ce projet englobe «une série de mesures et de dispositions, susceptibles d'endiguer ce phénomène et préserver des vies humaines».

Le ministre a évoqué, à cet égard, le durcissement des sanctions, à l'encontre des automobilistes qui commettent des infractions au code de la route et mettent, en péril, la vie des usagers, citant, dans ce contexte, la proposition d'introduire une peine d'emprisonnement pouvant aller à 15 ans, en cas de faute grave, le retrait définitif du permis de conduire ou de l'autorisation d'exploitation des lignes de transport.

Ces mesures, a-t-il souligné, sont appelées à mettre un frein à l'hécatombe, sur nos routes, et à engager, pour la première fois, la responsabilité directe du conducteur, annonçant, par ailleurs, l'introduction de nouvelles dispositions dont le système de contrôle ?mouchard', qui seront installés à bord des véhicules de transport et camion ?poids lourds', afin d'inciter les conducteurs à faire plus attention à la vitesse, a-t-il expliqué. D'autres dispositions, inhérentes, notamment, au renouvellement du parc roulant national, au renforcement du contrôle technique automobile, ainsi qu'à la révision de certains textes de loi, figurent dans le projet en question, a fait savoir M. Ghoul