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Situation politique nationale, régionale et internationale : Appel à la vigilance

par Ghania Oukazi

Le président de la République a saisi l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme pour lancer un appel pressant à la vigilance à toute la nation et ce en tenant, dit-il, «à l'informer des défis auxquels notre pays se trouve confronté du fait de la situation qui prévaut dans notre environnement régional et international».

 Bouteflika affirme à cet effet qu' «il n'échappe à personne que le monde est entré, aujourd'hui, dans une situation inédite où les relations internationales pèsent manifestement et lourdement sur la vie politique, économique, sociale et culturelle des nations et tendent même à influer sur leur destin». Il rappelle ainsi que «nous avons tous observé que les dynamiques internes de certains peuples, pourtant épris de démocratie, de liberté et de dignité, qui se sont laissés instrumentaliser par des intervenants étrangers n'ont eu d'autre résultat que des souffrances on ne peut plus douloureuses et ravageuses». Il est persuadé cependant que «le peuple algérien (?) s'est prononcé, quant à lui, à maintes reprises, en faveur d'une stratégie qui assure la stabilité du pays et des institutions et qui, en même temps, fortifie ses défenses pour le prémunir contre tout risque pouvant menacer sa sécurité et son intégrité». Stratégie dont, affirme-t-il, «la conduite passe inévitablement par une double exigence». Le président de la République explique alors qu'«il nous faut en premier veiller sans relâche à renforcer le front intérieur au bénéfice exclusif de la nation, et ce pour faire face à toute tentative de déstabilisation du pays». Non sans faire remarquer que «ceci relève, bien entendu, de la responsabilité de l'Etat, mais aussi de toutes les forces politiques et de chacune des citoyennes et de chacun des citoyens auxquels il incombe de redoubler de vigilance dans le contexte fortement agité où vit la région aux plans politique, économique et social». Il souligne en outre que «cette exigence impose de transcender les divergences, les convictions et les positions politiques des uns et des autres, car la conjoncture exige de placer les intérêts suprêmes du pays au-dessus de toute autre considération». La seconde exigence oblige, selon lui, «à pouvoir poursuivre dans la sérénité indispensable, les réformes, toutes les réformes, dans le cadre des institutions du pays et dans le respect des lois de la Rrépublique». Bouteflika assure que «ces réformes seront ainsi mises en œuvre avec détermination dans tous les domaines dans le cadre d'une approche qui privilégie le débat, la concertation et le dialogue entre tous les partenaires concernés et qui exclut toute tendance à l'invective, à l'offense et à la violence». Il tient à prévenir pour tout cela que «ni les préoccupations liées aux difficultés du moment à nos frontières, ni l'inclination récurrente à des dérapages malvenus, commis ici et là et s'apparentant souvent à un délayage stérile, n'inhiberont notre attachement à la prise en charge de notre responsabilité et à notre volonté de continuer à enraciner, avec persévérance, une vraie culture démocratique qui implique tolérance et respect de l'avis de l'autre». Le chef de l'Etat termine son discours en promettant qu' «il est de mon devoir de président de toutes les Algériennes et de tous les Algériens, quelles que soient leurs tendances, de garantir l'exercice de la liberté d'opinion pour peu qu'elle soit assumée de façon responsable, de favoriser la participation de tous au débat sur les questions d'intérêt national dans un climat serein et apaisé, au mieux, les besoins essentiels des citoyennes et des citoyens ainsi que la concrétisation de leurs aspirations à la quiétude et à leur épanouissement personnel».