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Equipe nationale - De Benarbia à Fekir : Du sacrifice des uns aux tergiversations des autres

par Kamel Mohamed



L'événement créé par le Franco-Algérien de l'Olympique lyonnais, Nabil Fekir, nous rappelle étrangement les cas des joueurs Ali Benarbia, Brahim Hemdani ou encore Djamel Belmadi et Ishak Belfodil. Ces joueurs avaient longtemps tergiversé avant d'opter pour l'équipe nationale de leur pays d'origine.

Cependant le passage de ces joueurs en équipe nationale n'a jamais apporté le plus escompté d'autant plus qu'ils avaient rejoint la sélection après avoir désespéré de jouer au sein de l'équipe de France. L'équipe d'Algérie avait besoin des services de ces joueurs quand ils étaient au top de leur forme et brillaient au sein de leurs clubs respectifs, Benarbia à l'AS Monaco ainsi que Hemdani et Belmadi qui faisaient les beaux jours de l'O Marseille. Ce n'est qu'après avoir désespéré d'une sélection en équipe de France et le recul de leur niveau technique dans leurs clubs respectifs, que ces joueurs ont décidé de porter les couleurs de l'équipe nationale. En ce sens, le passage en équipe nationale de Benarbia, Hemdani et Belmadi aura été en définitive des plus banal. Pour rappel, ces joueurs avaient fait couler beaucoup d'encre avant de choisir l'équipe nationale.

En revanche, d'autres joueurs ayant répondu à l'appel du cœur et sans aucun calcul avaient réussi et ont laissé leur empreinte en équipe nationale à l'exemple de Mustapha Dahleb, Nouredine Kourichi, Yazid Mansouri, Djadaoui et Karim Ziani ou encore les Kraouche, Belbey et Harchache. Ces trois joueurs avaient rejoint la sélection dans les années 1990, c'est-à-dire au temps du terrorisme. L'histoire retiendra que les Harchache et Belbey et à un degré moindre Mourad Meghni avaient sacrifié leur carrière pour l'équipe nationale. Ces joueurs avaient défié leurs clubs et avaient rejoint l'équipe nationale, sachant qu'à l'époque il n'y avait pas de synchronisation entre les dates des différentes compétitions à travers le monde ou ce qui est appelé dates FIFA. Ces joueurs avaient rejoint l'équipe nationale sans l'aval de leurs clubs, lesquels les avaient sanctionnés. Belbey et Harchache, pour ne citer que ces joueurs, s'étaient blessés en équipe nationale et la FAF les avaient laissés tomber à l'époque, au même titre que leurs clubs.

C'est dire tous les sacrifices consentis par des joueurs qui avaient préféré l'Algérie et l'appel du cœur à leurs clubs employeurs. Ces joueurs n'avaient pas demandé le moindre temps de réflexion comme Fekir, qui se retrouve du coup lâché par la FAF et son club. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a laissé entendre que Fekir a cédé à la pression de son club au moment où le président de l'Olympique lyonnais soutient le contraire. Résultats des courses, c'est le joueur qui est perdant !