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MOSTAGANEM: Les ménages dans le pétrin

par Ayache Djamel

Les prix des fruits et légumes enregistrent ces derniers jours dans la wilaya de Mostaganem une forte augmentation, mettant à rude épreuve les consommateurs, principalement ceux à faible revenu et même au revenu moyen.

La pomme de terre, produit de base pour la majorité des familles algériennes est cédée entre 90 et 100 DA le kg, «le tubercule n'est plus à la portée de tout le monde », nous souligne un retraité de l'éducation. Le produit continue malheureusement à être déstocké au compte-goutte par les spéculateurs pour que les prix ne baissent pas au-dessous des 75 à 85 DA en prix de gros. Aucun répit pour les consommateurs jusqu'au début d'avril où débutera l'opération d'arrachage dans la wilaya de Mostaganem qui a réservé cette année plus de 400 ha à la plantation de la pomme de terre. D'autres produits affichent des pics de prix dans les étals, notamment la tomate proposée à 120 DA le kg, la salade verte dont le prix varie entre 100 et 120 DA le kg, l'oignon dont de grandes quantités ont été abandonnées au mois de septembre dernier « sous terre ». Son prix a atteint les 15 DA, il a pris des ailes ces derniers jours et a atteint les 100 DA le kg au prix du détail dans le marché de Ain Sefia. « Les prix entre les marchés de gros et le détail atteignent plus de 30% ». Parfois, nous explique un fellah de la région, comment stopper la spéculation ? Notre interlocuteur nous répond qu'il faut construire des centaines de marchés de proximité. Il faut que le produit transite directement du fellah au grossiste puis au détail. Cette traçabilité pourra éviter que la marchandise tombe dans les mains des spéculateurs », termine notre interlocuteur.

A noter que pour stabiliser les prix des produits de large consommation, l'Etat a mis en place le système de régulation de produits agricoles de large consommation (Syrpalac).