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Un conflit syndico-syndical à l'EGSAO : Une femme syndicaliste en grève de la faim
par Salah C.
Une syndicaliste,
Salima Ahmed Khodja, de l'établissement de gestion des services aéroportuaires
de l'Ouest (EGSAO), a entamé à partir d'hier une grève de la faim pour
protester contre toutes les entraves auxquelles elle est confrontée pour faire
valoir ses droits d'élue au sein du syndicat d'entreprise et du comité de
participation. Mme Ahmed Khodja, ayant opté pour la Journée internationale de
la femme pour entamer son action de protestation, reste persuadée que « ses
droits d'élue à 261 voix pour le syndicat et 208 voix pour le CP ont été
carrément usurpés de fait qu'elle a été écartée de la présidence de ces deux
instances qui lui reviennent de droit ». Elle estime que tout ce coup, monté
avec la bénédiction de certains cadres de l'entreprise, vise à démystifier la
gestion du fonds social qu'elle qualifie de « marmite ». La gréviste tient à
préciser par ailleurs qu'elle ne mettra fin à son action qu'après l'intervention
des autorités compétentes et notamment centrales qui doivent imposer le respect
de la loi et de plancher également sur la gestion du fonds social de
l'entreprise gérée d'une manière opaque. La gréviste, munie de l'emblème
national et d'un écriteau portant sur sa revendication, s'est installée à
l'entrée même du siège de l'entreprise pour attirer l'attention de l'opinion
publique sur la justesse de son combat. De leur côté, les membres du comité de
participation ont tenu à souligner le caractère illégal de cette protestation
en rappelant que la réglementation en matière de désignation du président du
comité de participation a été appliquée à la lettre et que cela a été effectué
selon le mode de dégagement. Ce mode propre au bureau du comité composé de 5
membres ne tient pas compte du nombre de voix acquis pour les élections. Le
secrétaire général du syndicat d'entreprise et président du comité de
participation, Nouredine Diablo, a rappelé que la situation
socioprofessionnelle du personnel de l'entreprise s'est nettement améliorée
depuis 2011 et aussi bien pour le syndicat d'entreprise que pour le comité de
participation, il y a eu la présence des 11 représentants d'unités alors que
cette syndicaliste a été absente en dépit d'une convocation qui lui a été envoyée
et sa condition d'être désignée sans préalable au poste de vice-présidente a
été refusée sur la base de l'article 26 de la loi 90/11 qui précise que le
suffrage se fait à bulletin secret. Cette opération menée dans les normes n'a
pas retenu la concernée et il n'est pas question de faire marche arrière. Comme
représailles, elle s'est prise aux agents alors qu'elle bénéficie de beaucoup
d'avantages et qu'elle est constamment absente de son poste.
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