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Pour l'année 2014 : Les importations de véhicules atteignent 6,34 milliards de dollars

par Yazid Alilat

La facture des importations de voitures reste élevée et le bilan de l'année 2014 le confirme. En dépit d'une baisse en nombre, les importations de véhicules par la quarantaine de concessionnaires installés sur ce segment du marché local de l'automobile se sont quand même chiffrées à plus de six (6) milliards de dollars.

Plus de deux fois la facture des médicaments pour l'année 2014 (2,6 milliards $), selon les douanes algériennes. Certes, la «bulle automobile» est loin derrière, avec plus de 600.000 véhicules introduits en Algérie en 2012, mais la tendance reste orientée à la hausse, en dépit des promesses de l'usine Renault d'Oran de répondre aux besoins de la clientèle locale. Selon un bilan des douanes algériennes, les importations de véhicules par les concessionnaires en 2014 ont atteint 6,34 milliards de dollars, en recul de 13,5% par rapport à 2013, année durant laquelle l'Algérie a déboursé 7,33 mds de dollars pour l'achat de véhicules. En 2014, le nombre de véhicules neufs introduits sur le marché national s'est établi par ailleurs à 439.637 unités contre 554.263 unités en 2013, en baisse de 20,68%. En outre, sur les 439.637 véhicules importés en 2014, quelque 417.913 ont été introduits par la soixantaine de concessionnaires présents sur le marché national avec une facture de 5,7 mds de dollars contre 529.970 véhicules en 2013 pour une facture de 6,65 mds de dollars, en baisse de 14,3% en valeur et de 21,14% en nombre. Par ailleurs, les achats directs de voitures par les particuliers se sont établis à 21.724 unités pour une valeur de 640 millions de dollars, en baisse également de 6,6% en valeur et de près de 10,6% en nombre.

Beaucoup de spécialistes avaient prédit en fait une baisse progressive des importations de voitures sur la base d'une relative décrue de la demande, immédiatement après l'annonce en 2013 de la reprise du programme de logements location-vente. En outre, le retour du ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, a été marqué par la régularisation des souscripteurs des anciens programmes AADL (2001-2002), ce qui a fatalement détourné un important stock de bas de laine vers le marché immobilier. Déjà, fin 2013, «la bulle automobile» avait montré des signes de repli, sur le sillage de l'annonce par le gouvernement d'un programme de réalisation de 500.000 logements. Les effets du retour de l'accès au logement par la formule de la location-vente ont fait que le bilan 2013 des importations de voitures par l'Algérie soit moins «tonic» que celui de 2012, même s'il était encore important. Ce bilan fait donc état de l'achat par les concessionnaires et particuliers de 554.269 voitures pour une valeur de 7,33 milliards de dollars. En 2012, année de référence de la ?'bulle de l'automobile», les importations s'étaient établies à 7,60 milliards de dollars ayant été consommés pour l'achat de 605.312 véhicules. Devant la hausse de la facture des importations de voitures, le gouvernement a introduit plusieurs «freins», dont certaines dispositions de la loi de finances 2014 relatives à la limitation de l'importation des véhicules aux concessionnaires automobiles, l'interdiction à ces derniers d'importer pour le compte d'autres concessionnaires en dehors de leurs réseaux de distribution et l'obligation d'installer une activité industrielle ou de service dans un délai de trois ans.