L'équipe nationale de football poursuivra son aventure en Coupe d'Afrique des nations en se qualifiant cinq ans après aux quarts de finale, le dernier remontant à 2010, mais devra patienter jusqu'à ce soir pour connaître le nom de son futur adversaire où le statu quo règne dans le groupe D. Quelle que soit l'équipe qu'elle trouvera sur son chemin, la sélection nationale semble bien armée sur le plan mental où elle a fait le plein de confiance en sortant indemne de ce groupe de la mort où tout se joua hier lors de la troisième journée dans ce groupe. Une étape qui nous a révélé sur le terrain de Malabo une équipe algérienne qui en voulait terriblement malgré la déception née de son dernier échec face au Ghana et qui pouvait se répercuter sur le moral des joueurs. Mais finalement, point de dommages collatéraux, le travail psychologique de l'entraîneur Christian Gourcuff, aidé par le capitaine Madjid Bougherra et le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui ont su trouver les mots justes pour remobiliser le groupe, a du coup porté ses fruits sur le terrain où les joueurs alignés ont donné le meilleur d'eux-mêmes en alliant l'art à la manière avec une volonté à toute épreuve. Les camarades de Bentaleb ont justifié d'ailleurs leur qualificatif de « guerriers du désert » en démarrant la rencontre avec un mental de gagneur. Mais dirons nous, avaient-ils d'autre alternative que la victoire pour figurer dans le top 8 de cette 30e édition de la Coupe d'Afrique des nations d'autant que le résultat de l'autre rencontre jouée à la même heure avait son importance ? Ils l'ont promis et ils l'ont fait. Les Verts ont confirmé hier leur statut de favori en livrant un match d'hommes. Pour résumer le tout, les camarades du capitaine courage, Madjid Bougherra, furent héroïques en allant au charbon tout en appliquant à la lettre les consignes du staff technique qui déjoua les plans d'Alain Giresse. Ce dernier ne s'attendait pas à pareille entrée en matière des Verts malgré les changements opérés pour renverser la vapeur, mais en vain. Quant on sait l'importance du début de rencontre, on ne pouvait pas rêver de meilleur scénario lorsque Feghouli, dès la première minute et bien servi par Soudani, rata l'immanquable. C'était bien parti pour les camarades de M'Bolhi qui purent trouver neuf minutes plus tard les filets adverses par l'entremise de Mahrez. Mis en confiance, les fennecs faillirent à la 20' corser l'addition n'était-ce le sauvetage miraculeux du keeper sénégalais Condoul sur une grosse frappe de Soudani. En seconde période, en reculant d'un cran, les protégés de Gourcuff laissèrent l'initiative aux Sénégalais qui usèrent de balles hautes qui firent le bonheur de Bougherra et Medjani. Jouant à merveille l'arme du contre, Soudani puis Taïder ratèrent d'un cheveu le second but avant que ne vienne la délivrance par l'excellent Bentaleb qui fusilla d'un tir puissant à huit minutes du temps réglementaire le keeper adverse. Avec deux buts d'avance, la cause était entendue pour les Sénégalais lesquels, en criant trop tôt à la qualification, quittent la scène par la petite porte.