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Le téléphérique toujours à l'arrêt

par A. Mallem

Loin de venir au secours des populations des travailleurs obligés de se déplacer entre les deux rives du Rhumel pour vaquer à leurs occupations, les cabines du téléphériques de Constantine sont restées immobilisées pour la troisième journée consécutive. Le besoin s'en est cruellement fait sentir au cours de la journée d'hier lundi. Et comment ! Les intempéries qui ont sévi durant la nuit précédente ont réduit considérablement les déplacements des Constantinois car la neige a rendu les chaussées impraticables à certains endroits et la circulation des véhicules pratiquement nulle. Conséquence : des écoles fermées, des ateliers, des boulangeries, des restaurants aussi. La situation a fait apparaître toute l'importance stratégique de ce moyen de transport dans une métropole telle que Constantine. Cela s'est vérifié tôt le matin quand les gens ont voulu se rendre à leur travail et n'ont pas trouvé de moyens pour se déplacer. « Ce n'est pas possible ! », se lamentaient des voyageurs à une station de taxi, « le malheur est que cela est tombé en même temps, et la neige en masse et le téléphérique en panne !».

Contacté hier, le directeur général de l'entreprise de transport de Constantine (ETC), M. Kharchi, n'a fait que confirmer que la pièce du téléphérique qui a été endommagée, à savoir le chargeur de batterie principale, n'a pas encore été livrée par la société suisse Garaventa, constructeur du système. « Nous avons fait rapidement la procédure qui convient en pareil cas et déposé notre bon de commande auprès de cette société. Ses responsables nous ont promis que d'ici ce soir ou demain matin au plus tard la nouvelle pièce nous parviendra sans défaut », nous a rassuré hier le DG de l'ETC. Au passage, celui-ci nous a informés qu'il a requis les services d'une expertise pour évaluer les dégâts qui ont été causés au système par la panne provoquée par les services techniques de Sonelgaz, et demander réparation. Il expliquera que les dégâts ne sont pas seulement d'ordre technique, mais également financiers à cause du manque à gagner des journées d'immobilisation des cabines. Afin d'assurer un service minimum aux voyageurs, l'ETC a, comme d'habitude, prévu la mise en place de flottes de microbus assurant le transport entre la place des Martyrs et la station terminale Emir Abdelkader ainsi que depuis la gare ferroviaire.