«C'est la foire ininterrompue à Hamma Bouziane », dénoncent des commerçants de cette commune.

Pourtant, « la loi n'autorise que deux fois l'an l'organisation d'une foire dans la ville », comme nous l'a confirmé hier le directeur de commerce de la wilaya M. Zidane Boularak. « Nous avons saisis plus d'une fois les présidents des APC pour attirer leur attention, sur la réglementation en matière d'organisation des foires locales en leur communiquant les textes qui les régissent. Mais en vain, il semble que nos maires n'en font qu'à leur tête », a ajouté, dépité, notre interlocuteur en signalant qu'il n'a aucune autorité sur les P/APC. M. Boularak a regretté également que les intéressés au premier chef, ceux qui sont pénalisés par cette infraction à la loi, à savoir les commerçants réguliers, ne l'aient pas saisit pour se plaindre et appuyer son intervention auprès de qui de droit.

Pourtant, hier seulement, de nombreux commerçants de la ville de Hamma Bouziane ont prit attache avec notre rédaction pour protester contre le phénomène fréquent de l'organisation des foires et expositions dans leurs murs par des professionnels. « Nous ne sommes pas contre le principe de l'organisation de ces manifestations qui ont certainement un intérêt économique au niveau strictement local, mais il y a manifestement foire et foire ! », nous a fait remarquer, avec une pointe d'ironie, le délégué local de l'union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Ce dernier a, de son côté, reçu ces derniers jours un groupe de commerçants de la ville venus lui dire qu'ils sont fortement pénalisés par la tenue dans leurs murs de ces manifestations commerciales qui se tiennent plusieurs fois l'an alors que la loi restreint leur organisation en les soumettant à des conditions bien précises. Les commerçants réguliers se plaignent du fait qu' « il n'est pas juste qu'eux, qui sont sur la place depuis plusieurs années, qui paient leurs impôts et assurent régulièrement l'approvisionnement des citoyens de la ville soient soumis à la concurrence déloyale de ces forains qui viennent, une fois l'occasion, vendre sous leur nez de la camelote à bas prix tout en leur chipant leur clientèle ». Et, continuant leurs lamentations, ils diront que « durant toute la tenue de la foire, ils ne vendent pratiquement rien ». Et de menacer que les commerçants de la ville qui commencent à resserrer leurs rangs pour s'organiser sous l'égide de l'UGCAA ne vont pas se taire et un de ces jours ils feront entendre leur voix à la municipalité qui laisse faire sans tenir compte de leurs intérêts à eux. Hier, durant toute la journée, ni le président de l'APC de Hamma Bouziane, ni son 1er vice-président et son secrétaire général n'ont pu répondre à nos questions. Les élus étaient injoignables et le secrétaire général s'est abstenu de faire tout commentaire sur le sujet, se contentant de nous renvoyer au maire, seul habilité, selon lui, à répondre à nos questions.