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Il compte saisir les justices française et algérienne : Le MCAF veut déposer plainte contre Saïdani et Toumi

par Moncef Wafi

Dans un communiqué daté-du 23 janvier 2015, le Mou-vement citoyen algérien en France (MCAF) a rendu public son intention de saisir la justice française en déposant une plainte à Paris pour, affirme-t-il, « faire la lumière sur ces affaires de corruption présumées, pour saisir les biens immobiliers et geler les avoir bancaires de Khalida Toumi et la famille Saïdani». Signé de son coordinateur, Omar Aït Mokhtar, le document évoque une probable saisine de la cour européenne au cas où « un éventuel laxisme » est observé à cause de la nature de l'argent « présumé sale » rentré illégalement en Europe, toujours selon la même source d'informations. Le document en question s'interroge sur le rôle joué par le Tracfin, (traitement du Renseignement et Action contre les Circuits Financiers Clandestins).

Le MCAF saisira également en simultané la justice algérienne pour ouvrir une information judiciaire à l'encontre de Khalida Toumi et Ammar Saïdani.(traitement du Renseignement et Action contre les Circuits Financiers Clandestins) Le MCAF s'appuie sur deux informations publiées dans la presse nationale. L'une sur le quotidien arabophone «El Khabar» relative au compte postal à Paris d'un des fils de Saïdani et d'un montant dépassant les 2,5 millions. L'autre donnée par le journal électroniquehttp://www.tamurt.info/ accusant Khalida Toumi d'investir à Paris et dans certaines capitales européennes où elle possède des biens immobiliers «dont la valeur est estimé à quelques millions d'euros», assure le site électronique.

Le MCAF estime que c'est à la communauté algérienne « la plus importante étrangère de France » de prendre «des initiatives et d'assumer» au lieu d'attendre «à ce que Transparence international France fasse le travail à notre place comme c'est le cas des biens mal acquis des présidents africains à Paris». Rappelons que le MCAF a également réagi à propos des affaires de corruption qui ont éclaboussé Sonatrach en se portant notamment partie civile à Milan dans le dossier du scandale financier ENI-Sonatrach. Le Mouvement affirme que sa plainte a abouti à Paris ; un vice-procureur de la république ayant été désigné pour enquêter sur les biens mal acquis par les personnes citées à Milan. Il est derrière la manifestation devant le Sénat à Paris pour protester contre le bras d'honneur adressé par le sénateur Gérard Longuet en direction de l'Algérie. Mais le plus grand chantier du MCAF, ces dernières années, reste le transport aérien en dénonçant la politique tarifaire d'Air Algérie dans sa gestion de la billetterie en partance des aéroports européens.      Du reste, le MCAF est né aux lendemains de la grève du personnel navigant d'Air Algérie du 11 au 14 juillet 2011 sous la dénomination d'«Association de défense des droits des usagers d'Air Algérie », se faisant le porte-parole de « milliers de familles algériennes nombreuses et modestes de France et d'Europe » qui s'insurgent contre la cherté du billet d'avion et de bateau.