L'état physique des joueurs de l'équipe nationale inquiète de plus en plus, compte tenu de leur prestation contre l'Afrique du Sud et le Ghana. Les joueurs ont terminé les deux matches à genoux et avaient du mal à courir sur le terrain.

En ce sens, les deux fers de lance de l'équipe nationale, Sofiane Feghouli et Yacine Brahimi ont paru émoussés. Il en est de même pour les défenseurs qui avaient du mal à effectuer une course ou un sprint à la fin de la rencontre, à l'image de Medjani qui a été battu dans la course par Asamoah Gyan, auteur du but ghanéen. Ce joueur n'avait pas pris part au premier match de son équipe à cause d'une crise de paludisme. Il a pu récupérer, semer Medjani dans sa course et inscrire le but de la victoire ! Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, a reconnu que son équipe était «incapable de donner du rythme à son jeu en raison des conditions climatiques difficiles et l'état de la pelouse», et ajoute, « nous avons géré la rencontre, mais à la fin de la partie, on se fait surprendre par une action tout à fait anodine. C'est cruel de s'incliner de la sorte ». En évoquant les conditions climatiques et l'état du terrain, Gourcuff nous rappelle un discours ancien, mais banni au temps de l'ex coach des Verts, le Bosniaque Vahid Halilhodzic. Ce dernier refusait et interdisait aux joueurs ou à quiconque de mettre en avant ces prétextes pour justifier un résultat. Il considérait que le climat et l'état du terrain font partie du jeu et du football en Afrique. En d'autres termes, les «justifications» de Gourcuff restent relatives d'autant plus que les conditions générales dans lesquelles se déroule la CAN en Guinée-équatoriale sont les mêmes pour l'ensemble des équipes. Le sélectionneur national a promis une meilleure prestation contre le Sénégal lors du 3e et dernier mach du groupe C. «Au stade de Malabo face au Sénégal, nous allons jouer sur une belle pelouse qui permettra de développer un jeu beaucoup plus rapide et fluide». Les propos de Gourcuff sont plutôt inquiétants dans la mesure où il laisse supposer que les joueurs de l'équipe nationale ne savent jouer que sur des tapis. Or, les autres sélections présentes en Guinée équatoriale sont également composées de joueurs évoluant dans des clubs européens et ont l'habitude de jouer sur de très belles pelouses. En d'autres termes, les joueurs de l'équipe nationale ne devraient pas évoluer en Afrique et ne sont pas disposés physiquement et tactiquement à affronter des équipes africaines. En fait, les propos de Gourcuff remettent en cause la préparation physique de l'équipe qui était faite à Alger. Or, les conditions climatiques en Guinée équatoriale ne sont pas les mêmes que celles d'Alger, sachant que c'est la période estivale actuellement dans l'hémisphère sud. L'équipe nationale aurait pu se déplacer plus tôt en Guinée équatoriale ou dans un pays limitrophe afin de s'adapter aux conditions climatiques chaudes sévissant actuellement dans cette région.