L'Algérie a
concédé une défaite surprise dans le temps additionnel sur un contre qui a
permis au centre-avant Asamoah Gyan de relancer son équipe dans la course à la
qualification au second tour. Ce scénario, personne ne l'attendait tant les
Verts avaient l'emprise sur les débats avec une défense vigilante qui ne laissa
rien passer où le capitaine Madjid Bougherra a tiré son épingle du jeu, mais il
a suffi d'un moment de déconcentration pour que le rusé Gyan, transparent
jusque-là, se joue de Medjani d'un coup de rein pour tromper la vigilance de
M'Bolhi qui ne fut que rarement sollicité. En somme, les Verts se sont mis dans
une situation difficile et tout autre résultat que la victoire face au Sénégal
lors du troisième et dernier match du groupe est synonyme d'élimination. Donc,
à présent, la balle se trouve dans le camp des joueurs qui nous doivent une
revanche.
Pour en revenir à
cette opposition, on attendait énormément des deux postulants au sacre final,
mais, finalement, la montagne a accouché d'une souris où l'enjeu l'a emporté
sur le jeu. L'entraîneur national Christian Gourcuff, pourtant un adepte du
4-2-4, a surpris tout le monde en renforçant son entrejeu avec trois milieux de
terrain Taïder, Bentaleb et Lahcen et ce, pour contrecarrer la vivacité des
Ghanéens qui comptaient énormément sur leur centre-avant et capitaine Gyan
Asamoah pour surprendre la défense algérienne. Mais, ce fut peine perdue,
puisque le capitaine d'équipe des Black Stars fut muselé par le tandem
Bouguerra-Medjani en première période. Bien en place sur le terrain et
appliquant les consignes du staff technique, les Verts ont posé beaucoup de
problèmes aux camarades d'André Ayew. Si en défense et au milieu les Verts ont répondu
présents, par contre, l'attaque, à l'image de Belfodil, fut absente où la seule
occasion franche des Verts dans le premier half fut l'œuvre de Bentaleb. En
seconde période, on assista à un léger mieux en attaque, mais sans
concrétisation au tableau d'affichage même si de nouveau ce fut Bentaleb qui
rata d'un cheveu l'ouverture du score en croisant trop son tir. Malgré les
changements opérés par Gourcuff pour donner plus de tonus à l'attaque, les
Verts se feront piéger dans le temps additionnel. Ils ont certes perdu une
bataille mais pas la guerre. Comme quoi l'espoir fait toujours vivre.