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Auteurs de kidnappings, de séquestrations et de tortures : Une bande de malfrats mise hors d'état de nuire à Aïn El Turck

par Rachid Boutlélis

Les éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de daïra d'Aïn El Turck ont réussi, en fin de semaine, à mettre hors d'état de nuire un trio de repris de justice domiciliés dans la commune de Zemoura, sur le territoire de la wilaya de Relizane, où ils traînent leur réputation d'individus extrêmement violents. Selon des sources policières, leur arrestation mouvementée a été opérée tôt dans la matinée du mardi, aux environs de 5 heures 30, dans la localité de Bouiseville. Le pare-brise brisé de leur véhicule, une Renault Clio, a attiré l'attention de la patrouille de police de la PJ, effectuant une ronde dans ce secteur, qui a décidé de contrôler ses trois occupants. Ces derniers, qui étaient sous l'effet de l'alcool et des psychotropes, ont eu une réaction aussi soudaine que violente.

Il fallut aux policiers user de beaucoup de promptitude et de prudence pour parvenir à maîtriser ce dangereux trio de malfrats dont l'un d'eux est un sidéen (selon les résultats de l'auscultation du médecin légiste). La fouille du coffre de la Renault a suscité la stupéfaction. Les policiers ont découvert un jeune homme nu comme un ver, bâillonné, pieds et poings liés. Des ecchymoses et autres traces de tortures sur son corps indiquaient que le malheureux a subi les pires sévices. Nos sources indiquent que les malfrats s'apprêtaient à l'abandonner quelque part dans un endroit discret.

La victime a été en fait kidnappée deux jours auparavant du bourg de Sidi El Bachir, à la sortie Est d'Oran, son lieu de résidence, pour être séquestrée et torturée de la manière la plus bestiale, qui est le naturel de ces trois individus. L'un d'eux a été trouvé en possession d'une carte mémoire d'un téléphone mobile, qui a été utilisée pour l'enregistrement d'une scène de torture d'une atrocité inimaginable subie par une deuxième victime, demeurant dans la commune de Zemoura.

Cette dernière, qui a été convoquée par la police dans le cadre de cette macabre affaire, a déclaré avoir été invitée par ce trio diabolique pour une beuverie à Aïn El Turck où elle est finalement tombée dans un guet-apens. Selon les résultats préliminaires de l'enquête de la police judiciaire, ces repris de justice, âgés entre 28 et 32 ans, qui traînent de lourds antécédents judiciaires dans le crime organisé à Relizane et à Oran, exerçaient ainsi des pressions sur les membres des bandes rivales pour les soumettre à un chantage.

Notons qu'en fouillant leur véhicule, les policiers ont également mis la main sur sept comprimés hallucinogènes de marque ecstasy, un arsenal d'armes blanches et une importante somme d'argent provenant vraisemblablement du chantage et du racket. Ils ont été présentés jeudi devant le magistrat instructeur sous les principaux chefs d'accusation de kidnappings, séquestrations, atteintes aux mœurs, détention de psychotropes et d'armes prohibées, d'association de malfaiteurs et de coups et blessures volontaires. Au terme de leur audition, les prévenus ont été placés en détention provisoire et une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer l'ampleur de leurs méfaits. Cette scabreuse affaire sera inscrite ultérieurement sur le calendrier du tribunal criminel siégeant au niveau de la cour d'Oran.