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Recasées depuis 12 ans dans une crèche vétuste : Huit familles lancent un appel de détresse au wali

par K. A.

Les huit familles de la crèche communale Ibn Tachefine (ex-école Montaigne) sise à la rue Ettabari (ex-rue du Résistant Louis Loèb) ont lancé, hier, un appel pressant au wali d'Oran. Depuis 12 ans que ces familles de communaux ont été recasées à titre provisoire dans cette crèche vétuste et menaçant ruine. Toutefois, le provisoire a trop duré et les sinistrés se disent abandonnés à leur triste sort avec une série de promesses portant sur leur relogement mais qui n'ont jamais été respectées. Recasés dans des bureaux étroits et humides, les concernés ont rappelé les conditions de vie devenues de plus en plus difficiles surtout avec la vétusté avancée de l'infrastructure. La crèche est classée dans la catégorie rouge et par conséquent elle doit être évacuée par les occupants.

Face au danger, les familles appréhendent le pire. Les rapports de la protection civile sont formels, annoncent-ils, et les occupants doivent évacuer les lieux, mais pour aller où ? s'interroge-t-on. Au sein de cette crèche, les murs sont complètement lézardés ce qui augmente l'infiltration d'eau. Ces bureaux transformés en chambres sont dépourvus de soleil au grand dam des enfants qui présentent des infections pulmonaires et respiratoires. Durant la saison hivernale, les pièces sont inondées par les eaux de pluies. Désespérés, les concernés ont exprimé, hier, leur mécontentement devant la détérioration de leur situation. « Même un animal ne peut pas habiter dans de telles conditions », assure un habitant. Ils sont six à dix membres regroupés dans une seule pièce sans cuisine et sans toilettes.

Dans un appel de détresse, les familles ont demandé l'intervention des pouvoirs publics et à leur tête le wali d'Oran pour leur relogement. «Nous avons été rassurés à maintes reprises de notre relogement mais en vain». Ces familles attendent toujours la fin de leur calvaire car le moindre effondrement risque de leur être fatal. Cette rue a connu plusieurs glissements de terrain dans le passé, ce qui les expose à un véritable danger, indique-t-on.