Hier, les élèves
de l'école «Ali Boudhar» ont fait une impasse sur les cours et pour cause leurs
parents ont organisé un sit-in devant l'entrée de l'établissement et adressé
une pétition aux responsables de l'Education locale et centrale. Ceci, afin,
selon le président de l'association des parents M. Bournissa, de mettre fin au
calvaire que vivent, quotidiennement, ces enfants, tant sur le plan pédagogique
pour les élèves de la 2ème année que sur celui de l'hygiène, pour tous les
élèves ainsi que leurs enseignants quand les autorités locales ont, carrément,
abandonné l'école qui se trouve être un véritable monument historique. M.
Bournissa ajoutera : «nos enfants de la 2ème année n'ont pas eu de cours,
depuis la dernière semaine du mois de d'octobre dernier, abstraction faite de
la période des vacances d'hiver, à cause d'une enseignante qui aurait juste
après son recrutement, en remplacement d'une vacataire, déposé un congé d'un
mois, et récidiva à la reprise de son travail avec un autre congé, cette
semaine », a-t-il indiqué. Beaucoup de mères, nous ont interpellés : « le matin
très tôt, je prépare ma fille et sors par ce froid, mais à l'entrée des
classes, le directeur nous surprend encore en annonçant un autre congé de cette
nouvelle enseignante nous obligeant donc à retourner, avec votre enfant, à la
maison? C'est incompréhensible ! » regrette cette mère et d'ajouter que les
services de la mairie aussi, ne font plus rien, car les toilettes sont dans un
état lamentable, « j'ai averti ma fille comme beaucoup d'autres mères de ne
jamais rentrer aux toilettes, pour éviter une maladie ». Les parents d'élèves
réclament, également dans la foulée, le réaménagement des aires de jeux et une
véritable prise en charge des classes et des sanitaires car, se plaint M.
Bournissa : « nos enfants courent le risque de multiples maladies ». A se
sujet, nous avons rencontré, avant-hier, deux élus de l'APC de Si Mustapah qui
ont reconnu l'état de délabrement avancé des sanitaires de l'école centrale.
L'un d'eux qui a accompagné l'inspecteur pédagogique de la localité, pour un
état des lieux, précise que « le maire était au courant du fait d'un rapport
établi, avant les vacances d'hiver, mais on tarde à procéder au lancement des
travaux, alors que l'école Mecheri, située au village Mecheri, sur la route de
Legatta, a profité des travaux de peinture et de chaufferie », selon le même
responsable et ce, « du fait de la situation conflictuelle que vit l'assemblée locale
».