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CHLEF : Démolition des constructions anarchiques, un impératif

par Bencherki Otsmane

L'année 2015 sera-t-elle celle de la fin des constructions anarchiques dans la wilaya de Chlef ? Apparemment, oui, si on se réfère aux dernières instructions de Mr Aboubakr Essedik Boucetta, Wali de la wilaya, destinées aux présidents des 35 APC et les 13 chefs de daïra les invitant de prendre toutes les mesures dans les plus brefs délais pour procéder à la démolition de toute construction quel que soit son taux de réalisation si celle-ci n'a pas un acte de propriété et un permis de construire. Il faut dire que le phénomène a pris une telle ampleur au point que des quartiers entiers ont vu le jour dans l'indifférence totale des élus notamment au cours de la décennie noire ou de nombreux citoyens fuyant les hordes sauvages des terroristes ont quitté leurs habitations dans les zones rurales pour investir les périphéries des grands centres urbains mieux sécurisés. Mais il y a également de somptueuses villas qui se construisent jusqu'à ce jour malgré quelques timides interventions des élus locaux pour contenir le phénomène. À titre d'exemple sur les 290 arrêtés de démolition de constructions illicites au niveau des communes de Chettia et Chlef qui attendent toujours leurs exécutions, on note 5% qui ont été réellement exécutés. Quelquefois de peur de « créer » des émeutes en procédant à la démolition de ces constructions les élus locaux temporisent en « fermant les yeux » en attendant de voire plus clair. Quelques fois, ce sont les élus eux même qui transgressent la loi et profitent de leur statut d'élu au niveau de l'APC pour régulariser leur situation. L'exemple édifiant est peut-être celui de l'actuel maire de la ville de Chlef Mr Mohamed Teguia qui a déclaré à ses détracteurs qui voulaient l'évincer de son poste « je ne peux admettre qu'on ferme les yeux alors que certains continuent de construire anarchiquement, histoire de népotisme et de favoritisme ». Autre exemple celui de l'APC de Ténès ou l'ex maire de cette ville voulant s'opposer à la régularisation d'une somptueuse villa d'un proche parent d'un élu a été victime d'une conspiration et a dû rendre le tablier. L'élu en question est aujourd'hui..... le maire de cette ville. Par ailleurs ce genre de constructions anarchiques n'est pas sans conséquence sur l'urbanisme des villes et villages. En effet il, est fréquent de voire des habitants de ces bidonvilles réclamer l'eau, le gaz, la route, l'électricité, l'éclairage, l'école, le centre de soin, etc.. alors qu'on peut voire au niveau de certains quartiers des ruelles se terminant en cul de sac, à défaut d'un plan d'urbanisme établi par les services techniques compétents.