Les dernières déclarations de la ministre de l'Éducation nationale, qui a annoncé l'abandon définitif à partir de cette session 2015 du seuil dans le baccalauréat, n'ont pas laissé indifférents les élèves des classes terminales dans plusieurs lycées à Oran. Les candidats au bac 2015 de certains établissements secondaires ont déserté depuis deux jours les classes pour exiger le retour du seuil dans la prochaine session. Le mouvement de contestation a commencé dans le lycée Oussama Ibn Zaïd, situé à Haï Oussama (ex Boulanger), où 280 élèves des classes terminales refusent de rejoindre depuis lundi leurs classes. Les incessantes tentatives du censeur, du proviseur et du personnel enseignant pour faire revenir les jeunes lycées sur cette décision sont restées vaines. « Les élèves de terminale sont en grève illimitée depuis lundi. Ils réclament le retour du seuil dans la prochaine session du baccalauréat. Ils affirment même que leur mouvement est observé dans quatre lycées de la ville ( Maraval, Mohamed ben Othmane et El Hayat). Nous avons essayé à maintes de reprises de les assagir, mais ils s'obstinent à poursuivre cette action jusqu'au bout », confie cet enseignant contacté hier par téléphone. Ce mouvement initié par ces 280 lycées reste, pour l'instant, confiné dans deux ou trois lycées, mais il risque rapidement de s'étendre aux autres établissements secondaires de la wilaya, et même au-delà. Le mot d'ordre a été d'ores et déjà lancé par les grévistes qui espèrent mobiliser leurs camarades de tous les lycées de la wilaya. Les réseaux sociaux (Facebook, Twitter...) seront mis à contribution par les meneurs de ce mouvement pour mobiliser les troupes. Les dernières déclarations de la ministre de l'Éducation nationale, qui a annoncé l'abandon définitif à partir de cette session 2015 du seuil dans le baccalauréat, n'ont pas laissé indifférents les élèves des classes terminales dans plusieurs lycées à Oran. Cette action menace même de déborder dans la rue. Des marches pourront être organisées dans les tout prochains jours par les lycéens pour appuyer leurs revendications.

D'autres sources bien informées confient que le ministère pourrait faire marche arrière devant la montée de contestation des lycéens. «J ?ai assisté récemment à une réunion avec des hauts cadres de la tutelle qui ont évoqué la possibilité de renoncer à la décision de l'abandon définitif du seuil dans le bac au cas où les élèves de terminales sortent dans la rue», affirme ce cadre syndicaliste.