Le Secrétaire général du FLN, Amar Saadani a exprimé sa préoccupation quant aux mouvements de protestation enregistrés au sud du pays.

Lors d'une réunion, hier, du bureau politique du parti, il a appelé tous les membres de ce dernier à se rendre dans les wilayas du sud, pour être à l'écoute et proches des populations. Et a demandé de dégager des propositions qui seront transmises directement au président de la République pour d'éventuelles décisions.

Dans une brève déclaration faite hier, dans les locaux du FLN, Amar Saadani a reconnu que la région du sud a été marginalisée. « Toutes les entreprises, les grandes écoles, les centres de formation sont à Alger » a-t-il affirmé, précisant qu'il est aujourd'hui nécessaire d'encadrer cette région qui souffre d'un immense retard. Il a appelé à l'implication de toutes les formations politiques qui souhaitent accompagner la démarche du FLN pour tenter d'apporter des solutions urgentes à cette population.

Mais, une question se pose. Quelle réponse urgente pour une revendication environnementale, puisque les populations de In Salah et de Tamanrasset ont exigé l'arrêt de l'exploitation du gaz de schiste ?

Amar Saadani a appelé ses membres à expliquer et dire la vérité sur l'exploitation du gaz de schiste aux populations du sud du pays.

À priori le FLN, parti majoritaire au parlement, a pris conscience qu'au-delà des préoccupations sociales ou environnementales, la menace de déstabilisation dans cette région s'avère réelle d'où la nécessité d'intervenir rapidement pour éviter des dérapages.

Sur un autre registre, et après avoir « brillé » avec des déclarations politiques sur un éventuel remaniement ministériel au cours de cette semaine, en avançant une date approximative pour la révision de la constitution, il se rétracte comme d'habitude pour affirmer « que le remaniement ministériel et la révision de la constitution sont du ressort du président ». Amateur de suspens, il affirme «chaque chose en son temps».