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MECHERIA: Trop chère la vie !

par M. S. Laradji

Ceux, parmi les citoyens locaux, qui ont classé Mécheria dans la catégorie des villes les plus chères du pays n'ont, peut-être, pas eu tort, au regard des prix actuels des produits alimentaires qui ont atteint des seuils inimaginables, surtout ceux de large consommation, notamment les légumes qui gardent la même tendance qu'il y a 3 mois, infligeant ainsi une véritable saignée aux petites et moyennes bourses.

Les oignons, à titre illustratif, ne sont pas cédés à Mécheria, à moins de 70 DA le kilo, la pomme de terre, entre 70 et 80 DA le kilo, les petits pois et les haricots verts battent tous les records, en franchissant la barre des 180 DA, voire 200 DA le kilo. Les tomates, les courgettes sont vendues à 100 DA, le kilo, les tomates, entre 80 et 100 DA le kilo. Seuls les choux-fleurs, les choux et les carottes sont revenus, cette semaine, à de meilleurs sentiments avec 50 DA le kilo.

Les viandes rouges, même avec un léger recul des prix de l'agneau et du veau qui sont vendus, respectivement, à 1.000 et 750 DA le kilo, au lieu de 1150 et 850 DA, il y a quelques semaines, restent toujours hors de portée des petites et moyennes bourses, au même titre que le poulet qui a vu son prix grimper à 370 DA, voire 390 DA, dans certains quartiers de la ville, entraînant sur son sillage le prix des œufs vendus à raison de 13DA la pièce. Sur cette cherté, la quasi-totalité des citoyens dont on a recueilli les impressions, est unanime pour dire que le pouvoir d'achat du citoyen est sévèrement affecté, dans cette région du pays où les intermédiaires et des commerçants, en l'absence de toute forme de contrôle des prix, imposent leur loi, surtout sur les produits de large consommation tels que les légumes et les fruits ou encore la volaille, produits dans lesquels les bas salaires y trouvaient refuge «depuis que l'Etat ne contrôle plus les prix», lance un citoyen. «C'est la débandade ! Chaque commerçant taxe ses produits comme il veut et c'est le consommateur, impuissant, qui subit les retombées. Moi, personnellement, je suis favorable au retour du contrôle des prix. L'Etat doit, quand même, avoir un droit de regard sur les prix afin de protéger le pouvoir d'achat des citoyens».

Pour fuir un peu cette cherté qui ruine leurs portes-monnaies, les salariés, même les plus aisés, attendent le mercredi, jour du souk hebdomadaire pour faire leurs emplettes. Les produits alimentaires mis en vente, quoique de moindre qualité, sont, quand même, vendus à des prix raisonnables. La pomme de terre, par exemple entre 50 DA et 60 DA le kilo, les carottes, à 40 DA, les tomates à 60 DA et parfois moins...