Comme lors de l'exercice 2014, la priorité sera donnée par l'exécutif de la wilaya d'Oran, encore une fois, à l'achèvement des projets en cours de réalisation, dans le cadre du budget d'équipement 2015, qui sera notifié dans le courant de cette semaine. Un énième rappel de ce mot d'ordre a été fait par le wali, Abdelghani Zâalane, lors d'une récente séance de travail avec l'exécutif communal d'Oran. «La priorité sera accordée pour l'année 2015 à l'achèvement des programmes en cours.       Il faut d'abord terminer ce qu'on a déjà. Ce n'est qu'après qu'on passera aux nouvelles opérations, les équipements neufs», avait souligné le wali entre deux points de l'ordre du jour de cette réunion. On s'attend donc à ce qu'un taux «très important» du budget d'équipement, qui sera alloué à la wilaya, soit consacré au réajustement financier des programmes déjà inscrits afin de pouvoir les mener à bout. Une priorisation qui trouve sa logique dans le souci de «permettre à plusieurs secteurs de régler des situations, d'achever des projets en souffrance pour insuffisance d'enveloppe financière, d'équiper des structures achevées mais non encore fonctionnelles, etc.», comme l'avait expliqué le wali à l'occasion de la présentation à l'hémicycle du budget d'équipement de l'année 2014, qui, pour rappel, s'élevait à 26,3 milliards de DA, répartis en deux chapitres : programmes neufs (7,7 milliards de DA) et réajustement (18,6 milliards de DA). Selon le directeur de la programmation et suivi budgétaires de la wilaya (ex-DPAT), Mohamed Seghier, une enveloppe de 200 milliards de DA sera nécessaire pour financer le budget d'équipement de la wilaya d'Oran pour l'exercice 2015, première année de mise en œuvre du plan quinquennal (2015-2019). Cette enveloppe sera mobilisée pour l'achèvement du programme en cours de réalisation et en deuxième lieu, à l'injection de nouveaux projets de manière à consolider ce programme de réalisation», a précisé le même responsable, qui fait état notamment des réévaluations des coûts des opérations inscrites et antérieures à l'année 2015. «Près de 50 pour cent de cette somme représentent des réévaluations de coûts des programmes, pour un total de 312 opérations», a-t-il encore expliqué.

Entre autres opérations, on peut citer la réalisation de l'hôpital psychiatrique de Sidi Chahmi dont l'étude est achevée, du centre de rééducation fonctionnelle, la dotation en équipements médicaux des structures de santé en cours de réalisation, à savoir l'hôpital des grands brûlés et le centre anti-cancer. Cette dotation est également destinée à financer d'autres opérations, proposées par les directeurs des secteurs concernés telles que la création de huit nouvelles zones d'activités particulièrement à El Braya (Sidi Chahmi), à Sidi Benyebka et K'siba (Arzew), à Ayayda (Aïn El-Bia), à Hassasna (Mers El-Hadjadj) et à Misserghine. Concernant les nouveaux programmes, on peut citer la réalisation de 28 stations urbaines ainsi qu'une gare multimodale à Sidi Maarouf (Sidi Chahmi).

Ce dernier projet dont l'étude a été finalisée nécessite un montant de 8 milliards de DA pour sa réalisation. Au chapitre des travaux publics, il est prévu la création d'un abri de pêche à cap Blanc (Aïn El Kerma), dans la daïra de Boutlélis, un port de plaisance à Cap Falcon ainsi que la réalisation de la deuxième rocade (5e boulevard périphérique) dont les travaux viennent d'être lancés ainsi qu'une trémie au niveau du boulevard du Millénium.

Pour revenir au sujet de la priorisation de l'achèvement d'anciens programmes, le wali avait, lors de son plaidoyer, argumenté que «cela affermira d'autre part la crédibilité de l'Etat, sa solvabilité aussi.

Cette proportion très considérable de réajustements accordés pour d'anciens programmes est, par ailleurs, pleine d'enseignement sur la manière d'évaluation de l'AP.

Or, il ne faut pas perdre de vue que, dans pas mal de cas, on s'empresse à évaluer le coût du projet par pur et légitime souci d'obtenir son inscription le plus tôt possible, quitte à ce qu'il demeure, par la suite, tributaire d'une rallonge financière. Et cela va finalement dans la logique des choses, car le bon sens veut qu'on achève d'abord ce qu'on a déjà.

Quant aux programmes neufs dont a fraîchement bénéficié notre wilaya, il faut se fixer une échéance dès maintenant. Il faut que les nouveaux chantiers démarrent en avril, globalement. Pour les PCD, nous avons devancé les évènements, puisque les avis d'appel d'offres ont été lancés depuis plusieurs mois et les entreprises de réalisation retenues. Ainsi, il ne reste pour les APC qu'à lancer les travaux dès que la décision d'inscription leur sera notifiée», avait analysé le wali.