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BENI-SAF : La gestion des conflits collectifs au menu

par Mohamed Bensafi

L'inspection du travail de la daïra (ITD) de Béni-Saf a organisé, ce mercredi, dans le cadre des activités édictées par le programme de la tutelle, une journée d'étude afin de sensibiliser le monde du travail sur la prévention des conflits. Encadrée par deux inspecteurs du travail, affiliés à la dite structure et s'adressant aux différents représentants des travailleurs, des syndicats, cette journée avait pour objectif, expliquent ces responsables de l'inspection, de discuter des divers thèmes et mécanismes relatifs à la prévention des conflits sociaux, notamment les conflits collectifs, ainsi que les termes de la loi 90-02 du 06 février 1990 du code de travail. Cette rencontre, qui s'est tenue à la salle des conférences de la cimenterie de Béni-Saf, avait pour objectif d'imprégner les adhérents des lois relatives à la gestion des conflits entre salariés et employeurs. Lors de son intervention, M. Bendib Mohamed, directeur régional de l'inspection du travail (Ouest), présent à la séance, a expliqué que beaucoup de travailleurs ignorent toujours leurs droits de travail, et que souvent le recours systématique à la grève se fait dans des conditions qui ne sont pas conformes à la législation du travail en vigueur. Dans ce contexte, deux thèmes ont été traités lors de ce rendez-vous, à savoir « La vulgarisation des textes en vigueur», présenté par M. Belaredj Abdelhamid, chef de l'ITD de Béni-Saf, et «les mécanismes de prévention des conflits collectifs de travail», exposé par M. Idir Kamel, cadre au sein de la ITD. Plusieurs responsables des Ressources Humaines et représentants des travailleurs étaient conviés à cette journée qui a débuté par toute une série d'éclaircissements et de rappels de certains textes contenus dans la loi 90-02. Dès lors, on pourrait définir la première communication comme «Bien connaître la réglementation, c'est anticiper sur les conflits». A la seconde, on accorderait «Le suivi des étapes définies par la dite loi». Autrement on aura retenu surtout que le manque de réunions périodiques entre les deux partenaires sociaux (employeurs et syndicaux) réduisent la communication et par conséquence alimentent «à petit feu» les conflits collectifs. Quant à l'inspectrice principale du travail de la wilaya d'Aïn Temouchent, Mme Missaoui Farida, elle a eu à éclaircir l'assistance sur plusieurs cas posés. Durant le même débat, ouvert en fin de séance, on aura compris aussi qu'Il existe deux moyens de gérer les conflits collectifs, dans le cas de l'échec de tentatives de conciliation entreprises par l'inspection, à savoir la médiation ou l'arbitrage. La médiation qui se fait par le biais d'une personne désignée par les deux partis en litige ou l'arbitrage réglementé par les textes de lois intégrées dans le nouveau code de procédure civile. Enfin, qu'aujourd'hui le droit de grève n'est plus contesté mais il doit s'exercer dans le cadre de la loi et à travers le respect de la procédure légale.