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Sit-in devant le siège de la CNCPPDH

par S.E.K.

À l'initiative de l' association SOS disparu , un rassemblement a été organisé, hier, devant le siège de la commission nationale consultative de promotion et protection des droits de l'homme (CNCPPDH) que préside Farouk Ksentini. C'est à l'occasion du 65eme anniversaire de la promulgation de la déclaration des droit de l'homme par l'organisation des Nations Unies (ONU) que les participants ont « interpellé les autorités à se conformer au contenu de la déclaration universelle des droits de l'homme», indique le communiqué distribué lors de cette manifestation à laquelle des femmes et parents de disparus ont pris part pour « réclamer justice et vérité » sur des cas de disparus dont le nombre tourne autour de 8 000, selon Fatima Yous présidente de SOS disparus. « Les parents de disparus ne désarment pas pour continuer à chercher la vérité sur les cas de disparitions forcées », dit-elle. Elle explique que s'il ya des familles qui ont accepté d'être indemnisées par l'Etat, d'autres ne veulent pas de cette solution et demandent que « vérité et justice » soient faites pour le cas des disparus. Madame Yous indiquera également que le dossier des disparus reste encore ouvert. Et même si des familles ont accepté des indemnisations en raison de la précarité qu'elles vivaient, cela ne va pas changer les choses et il faut dire aux familles où se trouvent leurs parents vivants ou morts et dans le cas où ils sont encore vivants il s'impose de les juger vite. Un autre militant de cette association, Hassan Ferhati, rencontré sur les lieux, indiquera que par ce rassemblement, les familles des disparus, disent au président de la CNCPPDH que le « dossier des disparu est toujours là et que seule la vérité est en mesure de clore ce dossier ». Il estime, d'autre part, que l'Algérie qui est nouvellement membre de la commission des droit de l'homme de l'ONU devra commencer par respecter les droits de l'homme au niveau interne.

Le communiqué de SOS disparu fait état également du déni à l'égard de nombreuses associations et partis politique qui sont toujours en situation de blocage par l'administration et ne savent pour combien de temps ils doivent attendre pour qu'ils soient autorisés.