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Skikda : 3 travailleurs de la raffinerie en grève de la faim      

par A. Boudrouma

Trois techniciens de la raffinerie de Skikda ont décidé d'entrer en grève de la faim à compter d'hier, après avoir usé de tous les moyens pour faire aboutir leurs revendications d'ordre socio professionnel. En effet, ils ont dressé dès la matinée, une tente devant l'entrée principale du complexe où ils ont pris place par une pluie battante et un temps relativement froid.

Selon les informations recueillies auprès de leurs collègues, ces grévistes ont affirmé qu'ils poursuivront leur mouvement jusqu'au bout, même au péril de leurs vies et qu'ils ne baisseront les bras qu'après avoir obtenu gain de cause. Selon les explications fournies, ils occupaient des postes à la raffinerie normalement jusqu'au jour où après la mise à la retraite massive d'agents, la raffinerie s'est retrouvée face à un grave déficit en techniciens pour combler certains postes sensibles.

Afin de pallier à ce problème qui allait entraver sérieusement le fonctionnement du complexe, on fit alors appel, à d'autres travailleurs pris sur le personnel en place, parmi lesquels les grévistes auxquels on établira une décision en bonne et due forme, de prise de fonction avec la promesse de l'ancien directeur de leur octroyer une indemnité, selon les procédures d'usage.

Or des mois passent sans que la contrepartie financière liée à la décision de prise de fonction n'est versée aux concernés qui ont alors multiplié les réclamations et démarches mais sans trouver d'écho.

Des mois passent et la situation ne changea pas d'un iota engendrant la colère des techniciens concernés qui se sont sentis floués et méprisés d'autant affirment leur collègues que la tutelle a clairement affiché son refus de leur accorder l'incidence financière attendue, en rapport avec la nouvelle fonction. C'est ce qui les a poussé à recourir à cette grève.

Pour l'heure c'est le statu quo, l'actuel Directeur de la raffinerie par intérim, M. Hamouda, se retrouve confronté à une situation dont il a hérité de ses prédécesseurs et dont le règlement dépend de la tutelle. Le partenaire social, indigné, a haussé le ton de son coté en menaçant de se solidariser avec les grévistes de la faim si une solution n'est pas trouvée rapidement. Au sein des travailleurs de la raffinerie, en tous cas, le moral n'est pas au beau fixe.