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SNTF: Fin de mission pour le syndicat de l'unité traction

par A. Z.

Le départ à la retraite de l'ex-SG de la section syndicale de l'unité traction SNTF Sidi Mabrouk, à partir du 1er décembre dernier, a précipité «une fin de mandat» pour tous les membres qui siégeaient à ses côtés. La section syndicale de l'unité traction Sidi Mabrouk, affiliée à l'Ugta, s'est «auto» dissoute lors d'une réunion tenue le 4 décembre dernier en présence de dix membres sur les 11 représentants des travailleurs que compte la section syndicale. Une solution estimée «satisfaisante» par les membres présents à l'issue d'un débat ouvert, note une correspondance adressée le jour même au SG de l'Union locale «Est».

Le chargé de l'organique de cette dernière instance syndicale, qui était sur place au siège de l'unité pour organiser une assemblée générale des travailleurs le 4 décembre même, a été surpris par la décision de (l'auto) dissolution de la section syndicale, lui qui est venu pour organiser cette AG à la suite d'une pétition qui lui a été remise par les travailleurs et qui prône, justement, la dissolution de la section syndicale. «On voulait éviter les tensions entre travailleurs dans le cas où l'AG se serait tenue avec à son ordre du jour des points qui fâchent, dont le débat sur la situation critique vécue par la section syndicale. C'est pour cela qu'on a préféré aller dans le sens d'une autodissolution de la section syndicale et prévoir immédiatement l'installation d'une commission de candidature avant de passer à une AG élective pour désigner de nouveaux représentants des travailleurs», nous a indiqué M. Sami Kénioua, l'un des ex-membres de la section syndicale. Ce dernier a laissé entendre que l'enjeu réel est bien sûr la désignation d'un nouveau SG de la section syndicale, en remplacement de l'ex-SG parti à la retraite, et par prolongement l'installation d'un nouveau bureau.

On dénonce des manœuvres pour imposer un candidat précis au détriment de la transparence qui devrait prévaloir dans ces conditions pour combler le vide laissé après le départ à la retraite de l'ex-SG de la section syndicale. «C'est pour cela qu'on a décidé d'aller vers la dissolution de la section syndicale, avec interdiction à tous ses membres de se présenter comme candidats lors de la prochaine AG élective», précise M. Sami Kénioua. Mais, le SG de l'Union de wilaya, M. Boudjemaâ Rahma, interrogé sur cette situation, avoue que la section syndicale en question était divisée ou déchirée par des conflits intestins, et soutient que les ex-membres de la section syndicale ont le droit de présenter leurs candidatures lors de la prochaine AG élective, «rien ne peut leur interdire cette option et seul le choix des travailleurs est souverain», insiste notre interlocuteur. Une autre bataille se profile à l'horizon, visant un remodelage de la composante de la section syndicale, en attendant de passer aux choses sérieuses, en l'occurrence le règlement des préoccupations socioprofessionnelles des personnels roulants, fer de lance des chemins de fer.