Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Pour une reprise des opérations d'implants cochléaires

par A. E. A.

Clôturés hier, les travaux de la session d'entraînement de deux jours au profit des orthophonistes d'une dizaine de wilayas du pays et de 70 spécialistes, organisés par l'association des implantés cochléaires de Constantine à la maison de jeunes Ahmed Saadi de Filali, ont été marqués par des communications axées surtout sur la prise en charge postopératoire des enfants ayant subi avec succès cette intervention chirurgicale. Les interventions des conférenciers durant le deuxième jour sont venues en complément de celles ayant prédominé les travaux de la première journée, où l'on a abordé les aspects de la prise en charge préopératoire ou précédent l'implant cochléaire.

Selon le président de l'association en question, Manar Boulkercha, «nous avons initié cette session qui est peut-être la première au niveau de l'est du pays, qui a fait se rencontrer les orthophonistes de 10 wilayas comme Batna, Oum El-Bouaghi, Jijel, Mascara, Alger, etc., et avons ainsi pu réunir près de 70 spécialistes». Et d'ajouter : «Nous sommes satisfaits du lancement de la session et du thème traité lors de la journée d'hier, vendredi, qui a concerné la prise en charge de l'enfant sourd-muet avant l'opération chirurgicale de mise de l'implant cochléaire. Cette phase est très délicate, dira-t-elle, dans le sens où nous devons évaluer les capacités en matière d'utilisation de la langue de l'enfant avant l'opération et l'acquis sur le plan auditif. Car, il s'agit de faire une évaluation la plus exhaustive possible de ses capacités avant de le présenter pour une intervention de l'implant». Et de poursuivre: «Hier en clôture, nous avons abordé les aspects de la prise en charge après l'opération de l'implant, axe complémentaire à celui traité lors de la première journée. Ainsi, expliquera-t-elle, après l'intervention chirurgicale se poseront bien évidemment les questions de comment accueillir et comment nous pouvons développer ses capacités auditives sans brusquer son précédent handicap et de manière à ne pas non plus brusquer ni trop influer sur ses capacités mentales et intellectuelles».

Notre interlocutrice regrettera, cependant, que ces opérations qui se faisaient avec beaucoup de réussite ne se fassent plus, la dernière date de six ans passés. Alors que pas moins de 600 opérations sont réalisées dans les autres wilayas du pays, à l'instar de Batna qui fait 30 à 40 opérations par an, notera-t-elle.

«Je suis allée m'en plaindre auprès des autorités locales compétentes à ce sujet, et j'ai bon espoir que les choses vont bientôt changer positivement», conclura-t-elle.