Les travaux
d'embellissement des immeubles de la cité des frères Ferrad, 250 logements
«Bortolazzo» (Zouaghi), entamés ces derniers jours, provoquent des réactions
mitigées, voire sceptiques, au sein des habitants. Un scepticisme qu'il faut
bien comprendre, nous dira d'emblée M. Kamel Benlarbi, le président de
l'association de quartier, «car ce n'est pas l'opération en elle-même qui
dérange, mais plutôt la crainte de subir le revers d'un travail accompli sans
tenir compte des considérations techniques des matériaux de construction des
immeubles qui pousse à l'inquiétude». Ajoutant à ce propos que les immeubles
sont réalisés «en préfabriqué, un aspect dont il faut tenir compte en raison de
sa spécificité qui recommande un savoir-faire et une expérience conséquente
chez l'entreprise en charge des travaux en question». Porte d'entrée de la
ville de Constantine, surtout pour les voyageurs qui seront nombreux à atterrir
sur le tarmac de l'aéroport Med Boudiaf à partir du mois d'avril 2015, la cité
?'Bortolazzo'' a bouclé ses 30 ans sans connaître une quelconque réhabilitation
ou réfection de ses murs. Et même cette présente opération ressemble plus à un
maquillage exigé par l'évènement ?'Constantine, capitale de la culture arabe
2015'', vu l'alignement des immeubles en bordure de la route qui conduit
directement vers l'aéroport Med Boudiaf, relèvent des habitants. Un travail à
la demi-mesure, seulement une image qu'on veut embellir pour accueillir les
visiteurs de Constantine, mais on n'a pas pensé aux occupants des lieux qui
attendent depuis belle lurette des réfections de la toiture des immeubles qui
s'est dégradée inexorablement au fil du temps, de l'entrée des immeubles, des
gouttières et des escaliers en piteux état. «On nous a assuré que
l'entrepreneur qui a pris en main la peinture des immeubles possède les
qualités requises pour ce genre de tâches, mais il reste d'autres aspects de
l'embellissement qui demeurent ambigus, à l'enseigne des paraboles qu'on veut
aligner ou encore les climatiseurs», indique M. K. Benlarbi. Ce dernier ajoute,
dans ce contexte, que «l'association a fait des propositions aux services
concernés pour éradiquer du paysage les paraboles, sans recevoir aucun écho à
ce propos, alors que le problème des climatiseurs n'a pas encore trouvé solution».
L'association déplore l'absence de collaboration entre les services techniques
et les représentants des habitants, non sans prévenir que cela risque de
déboucher sur des situations conflictuelles qui ne pourraient que nuire à la
bonne marche des travaux en question.