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SAIDA: Décrispation au sein de l'APW

par Tahar Diab

Grâce aux multiples démarches diligentées par le wali, l'Assemblé Populaire de Wilaya a tenu en fin du mois de novembre sa session ajournée depuis le mois de mars et dont le retard incombait au blocage interne qui prévalait durant ces longs mois. Au sujet du compte financier 2014, déjà dépassé par le marasme qui plane encore malheureusement, l'intervention d'un élu, agissant au nom de tous les membres, a été de déclarer que ses pairs, l'approuvaient à l'unanimité -tel quel et sans débat aucun ? l'A.P.W, dira-t-il, faisant entière confiance à l'administration en de telles circonstances. Par ailleurs, le budget supplémentaire 2014 connaîtra à peu prés le même sort hormis l'intervention d'un membre de la commission «éducation» qui ne parviendra pas pourtant à décortiquer suffisamment dans son analyse ces masses colossales en dépenses qui semblent donner le tournis. Mais ce qui est apparu le plus grave, concernant la présentation pédagogique du budget primitif 2015. En effet, la nomenclature du document alignant les crédits par chapitre, accapare volontairement leurs intitulés à l'endroit de la «partie observations». Ainsi, cette conception intrinsèque ne permet pas à l'élu d'y retrouver les références entre les évaluations successives. Aussi, l'indispensable clarté dans l'évolution de la gestion et surtout l'étude comparative ?indispensable- éviteront à tout élu de voter machinalement un projet de budget dont il ne mesure ni les tenants ni les aboutissants. Cette astuce administrative de haute voltige présage de l'inquiétude des administrés envers leurs gestionnaires à la veille d'une crise financière que le discours politique n'arrivera pas à étouffer facilement. Assignés au mutisme, mûs par la conservation de leur réconciliation, ou sournoisement enclins à une solidarité apaisante envers une administration apeurée par un vaste mouvement de cadres répondant aux exigences de la conjoncture, bon nombre d'élus se laissent enfin aborder en aparté et se ressaisissent en évoquant que leur mission, aujourd'hui plus que jamais, est de se retrouver à l'avant ?garde pour proposer des coupes budgétaires et mettre fin à la gabegie des deniers publics dépensés inutilement par certaines administrations qui s'offrent le luxe de dépenser sans compter, sans penser au lendemain où l'austérité reprendra sa place pour mettre fin au vagabondage financier qui saigne déjà le devenir de notre développement durable.

L'auguste assemblée dispose d'un budget de 2 milliards 370 millions de centimes pour ses frais de fonctionnement (article 9020) et de huit cents millions de centimes pour l'acquisition de véhicules.