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1.016 logements CNEP-AADL : Le taux d'intérêt de 5,75% contesté par les acquéreurs
par Houari Barti
Les bénéficiaires
de la formule de logement CNEP-AADL du programme location-vente reviennent à la
charge. Une fois l'euphorie de la remise des clés de leurs appartements passée,
les bénéficiaires du programme des 1.016 logements CNEP-AADL d'Oran se rendent
enfin compte de l'ampleur de la «supercherie» dont ils estiment avoir été
victimes. Des logements acquis au prix fort avec des taux d'intérêt imposé par
la CNEP qui dépassent, selon eux, l'entendement. Des taux fixés à 5,75%. Les
souscripteurs du programme CNEP-AADL sont, en effet, les seuls en Algérie à qui
on impose un tel taux d'intérêt. Résultat: certains acquéreurs doivent
s'acquitter mensuellement de sommes allant jusqu'à 20.000 dinars. Un nonsens
pour certains qui touchent des salaires d'à peine 30.000 dinars. C'est ce qui
vaut à la formule CNEP-AADL d'être considérée par beaucoup comme le parent
pauvre des programmes de logement en Algérie. C'est une formule qui ne
bénéficie ni des avantages accordés aux programmes de location-vente dont les
souscripteurs payent la majeure partie du coût de leur logement sans le moindre
taux d'intérêt sous forme de loyer étalé sur 20 ans, ni d'aucun avantage en
matière de crédit à taux bonifié, comme cela est le cas pour les autres
formules aidées proposées par l'Etat. Même les bénéficiaires des formules
promotionnelles, dont les salaires peuvent égaler 12 fois le salaire minimum
garanti ne sont pas soumis à un tel taux d'intérêt. Le nombre de personnes
touchées par cette «injustice» avoisine les 65.000 en Algérie. A Oran, les
souscripteurs au programme des 1.016 et 733 logements CNEP-AADL ont été
grandement surpris en apprenant, il y a quelques années, qu'un taux d'intérêt
de 5,75% leur sera appliqué par la CNEP. «Nous avons appris avec beaucoup
d'étonnement auprès des responsables de la CNEP à Oran, que le taux d'intérêt
qui allait nous être appliqué pour les crédits immobiliers était de 5,75%. Nous
avons donc saisis par écrit le Premier ministre, ainsi que les ministères de
l'Habitat, des Finances et de l'Intérieur pour réparer cette méprise. On a
demandé à bénéficier du même régime appliqué à la formule location-vente de
l'AADL. C'est-à-dire un taux à zéro pour cent du reste à payer, sous forme de
loyers. Mais à ce jour, on attend toujours une réponse. «Nous estimons avoir
respecté toutes les procédures légales en observant un comportement exemplaire
en dépit de toutes les difficultés et des retards qu'on a dû supporter durant
plus de dix années d'attente. Les pouvoirs publics ont le devoir de donner
suite à nos doléances. Beaucoup d'adhérents à notre association perdent
aujourd'hui patience. Et on les comprend. On a toujours favorisé le dialogue et
le respect de la loi. Mais les pouvoirs publics doivent également faire preuve
de responsabilité et de bon sens. Car les choses peuvent déborder facilement
quand l'injustice se banalise. Nous faisons confiance à notre Etat. Et nous lui
lançons une énième alerte pour qu'il réagisse et regarde en face l'injustice
qu'on nous fait subir», affirment les représentants de l'association des
bénéficiaires du programme location- vente d'Oran.
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