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Accident vasculaire cérébral (AVC) : Les spécialistes recommandent le diagnostic précoce

par K. Assia

Sur un échantillon de 100.000 habitants, pas moins de 120 nouveaux cas d'accident vasculaire cérébral (AVC) sont enregistrés par an, selon une étude locale élaborée par le service spécialisé du CHU de Blida, a déclaré, hier, Mme Kesraoui, spécialiste dans les pathologies des AVC à l'hôpital de Blida.

Des résultats qui renseignent désormais sur l'ampleur de cette pathologie et sur les conséquences qu'elle peut engendrer, ce qui nécessite, de l'avis de la spécialiste, une sensibilisation accrue pour définir cette maladie, connaître les causes et surtout les méthodes de prévention. Les 14èmes journées médico- chirurgicales, organisées depuis hier et pendant deux jours à l'hôpital militaire régional universitaire d'Oran (HMRUO) Dr Amir Mohamed Benaïssa, dénotent de l'intérêt accordé à la recherche médicale et scientifique pour garantir une meilleure prise en charge des accidents vasculaires cérébraux, a indiqué le général Koudjeti, professeur et directeur de l'HMRUO. L'objectif est de connaître comment prévenir sa survenue, comment traiter les maladies sous-jacentes, comment faire face à l'urgence et éviter les complications, souligne M. Koudjeti. Les spécialistes doivent donc répondre à toutes ces questions pour faire face aux séquelles et enfin garantir une prise en charge du patient et améliorer les compétences pour un meilleur traitement. En mettant l'accent sur l'actualité et les différents progrès réalisés par l'HRMUO en matière de diagnostic précoce, de traitement, d'IRM, un traitement qui doit se faire dans les trois heures qui suivent l'accident, notre interlocuteur a rappelé que ces journées s'inscrivent dans la continuité des actions entreprises pour développer davantage la recherche médicale et scientifique et être au diapason du progrès. Cet avis reste partagé par le professeur Belkacem A., président du comité de ce congrès international qui, à son tour, a rappelé que l'infarctus cérébral reste, au niveau mondial et régional, une pathologie grave. Le pronostic peut en être bouleversé et le devenir des patients complètement modifié en cas de prise en charge précoce et adaptée et bien codifiée, a-t-il ajouté.

En conseillant de prendre le malade à temps et surtout à garantir la qualité de la prise en charge, le docteur Kesraoui a mis en exergue les causes qui sont à l'origine de cette pathologie, dont l'hypertension artérielle, l'obésité, le diabète, le tabagisme. En effet, la HTA représente 45% des AVC, selon la spécialiste, soulignant que 33% de la population sont connus comme hypertendus mais ne suivent aucun traitement. Parmi le traitement préconisé, la prévention primaire qui est de diminuer le taux des AVC et la prévention secondaire portant sur la réduction du taux de récidive. Pour le professeur Belkacem, le diagnostic et la prise en charge dans les délais ne dépassant pas les quatre heures restent parmi les recommandations des spécialistes, de sorte que le traitement porte sur la thrombolyse et le traitement endo-vasculaire lequel vise à lyser les cailloux sanguins.

Plus de 50 communications ont été animées par des spécialistes algériens et étrangers de renom dont la présentation de données épidémiologiques algériennes sur les AVC, l'enquête hospitalière sur l'AVC à l'HMRUO, les caractéristiques des AVC cérébraux, l'évaluation et la prise en charge précoce, entre autres. Notons, par ailleurs, que plus de 200 participants ont pris part à ces journées scientifiques lesquelles ont permis d'élargir le champ de la concertation et l'échange entre confrères venus des quatre coins du pays.