Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Le coup d'envoi des travaux aujourd'hui : 300 milliards pour l'assainissement de la partie basse d'Oran

par Houari Saaïdia



Le projet d'assainissement des eaux usées de la partie basse d'Oran sera le point central de la visite de travail et d'inspection qu'effectuera, aujourd'hui, le wali, Abdelghani Zâalane. Ce dernier devra donner le coup d'envoi au 1er lot de cet immense et non moins complexe chantier, doté d'une enveloppe de 300 milliards de cts.

Ayant obtenu récemment le feu vert du ministère de tutelle par le biais de la direction de l'Hydraulique de wilaya, le maître d'ouvrage, la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR), qui a déjà retenu trois groupements pour la réalisation de ce projet, est à pied d'œuvre pour lancer le chantier. Ce dernier est scindé en 2 lots : construction de cinq stations de pompage et mise en place d'un système de refoulement des eaux usées vers Haï Dhaya (ex Petit lac). Il est question de réaliser 5 mini-stations de relevage raccordées entre elles avec de grandes canalisations d'une longueur de 7 kilomètres pour pomper les eaux usées vers la STEP du groupement d'Oran, située à El Kerma. La durée contractuelle de ce projet est de 30 mois. Le projet, qui entre dans le cadre du schéma directeur de l'assainissement du groupement urbain d'Oran, devra prendre en charge tous les rejets qui se déversent actuellement dans la mer près du port d'Oran. Le projet de captage des eaux usées du centre-ville, qui se déversent dans la mer via les deux collecteurs de «Fort Lamoune» et «Cueva d'El Agua», voit, enfin, le bout du tunnel. L'ouverture des plis des offres techniques et financières qui s'est déroulée le 8 avril dernier a permis, rappelons-le, la sélection de 3 soumissionnaires pour la réalisation de 2 systèmes de refoulement pour les eaux usées de la partie basse de la ville d'Oran (partie ouest et partie est). Le marché a fait l'objet par la suite d'une validation définitive des offres techniques et financières par la Commission sectorielle du ministère des Ressources en eau. Une fois concrétisé, ce projet devra permettre de dépolluer partiellement le littoral oranais.

Il faut noter que 50% des eaux usées de la ville se déversent, aujourd'hui, dans la mer, selon une source bien informée. Pour aller dans le détail, le projet concerne la réalisation de 5 stations de relevage (centre-ville, Gambetta, Les Planteurs, Ras El Aïn et la Pêcherie) et de 7 km linéaires de canalisations pour pomper les eaux usées vers la station de refoulement de Haï Dhaya (ex Petit Lac) puis vers la station de traitement et d'épuration des eaux usées (STEP) d'El Kerma.

Le collecteur de «Fort Lamoune» situé près du port d'Oran déverse, quotidiennement, 50.000 m³ d'eaux usées du centre-ville. La direction de l'Hydraulique avait, initialement, prévu la réalisation d'une STEP à «Cueva del Agua» pour prendre en charge le traitement des eaux usées des deux collecteurs. Cependant ce projet a été, définitivement, abandonné par les autorités locales qui ont programmé, dans cette zone, la réalisation de la future route de la Corniche-est qui devra relier le port d'Oran, sur une distance de 26 km, à la bretelle de l'autoroute Est-Ouest, en passant par le rond-point de Canastel et la première rocade d'Oran (ou 4e périphérique).

Il importe de noter que plus de 90 millions de m³ d'eaux usées se déversent, annuellement, dans le littoral oranais avec des conséquences graves et irréversibles sur l'écosystème marin et les réserves halieutiques. Ainsi 70.000 m³ d'eaux usées domestiques et 68.000 m³ d'eaux industrielles sont déversées quotidiennement dans la mer.

Par ailleurs et au cours du même circuit de visite, le chef de l'Exécutif local s'enquerra de la situation des travaux de réparation et de renforcement de la voirie, au niveau de la rue de Jardin, reliant la place de 1er Novembre 1954 (ex- Place d'Armes) à Sidi El-Houari, et qui demeure fermée à la circulation suite à un affaissement, auquel il faut ajouter le risque d'effondrement du vieux bâti menaçant ruine longeant cette artère. D'autres points figurent également au menu de cette visite, dont le projet d'aménagement de la cité des 100 logements à Boutlélis, une nouvelle unité BMPJ et une clinique à Haï Bouamama ainsi que l'aménagement d'une nouvelle cité LSP (OPGI) à Haï Yaghmoracen (ex-Mraval).