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Les habitants d'El-Meridj s'impatientent

par A. Mallem

Les habitants de l'ancienne bourgade de Lamblèche, plus connue aujourd'hui sous le nom d'El-Meridj, dépendant administrativement de la commune d'El Khroub, sont montés, hier, au créneau pour dénoncer les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent. Et en tête de ces difficultés, ils ont cité le problème du transport qui était assuré par deux minibus exploitant la ligne de transport entre leur village et le centre de la commune. « Malheureusement, nous ont expliqué, hier matin, quelques citoyens du village, ces deux opérateurs privés ont fini par jeter l'éponge et partir parce qu'ils ne sont pas arrivés à soutenir la concurrence avec les taxis clandestins qui proposent de meilleures conditions de confort et, surtout, de rapidité ». Et de considérer encore que le bus se déplace avec lenteur, accuse des retards qui n'arrangent pas souvent les affaires des usagers, car il faut noter que l'inconvénient avec le bus est qu'il doit faire le plein avant de démarrer et s'arrête à chaque station. Le taxi, lui, n'a pas de stations, n'a qu'un maximum de 4 passagers à prendre et il présente l'avantage d'être plus rapide. C'est pour ces raisons que les gens préfèrent le taxi au bus et se montrent indifférents au fait qu'il soit clandestin. « Qu'importe, pourvu qu'il nous conduise là où nous voulons aller et à des tarifs raisonnables », répondent les usagers quand vous leur posez la question des conditions sécuritaires de transport par les taxis de la fraude.

Seulement, le problème particulier qui se pose aux habitants d'El-Meridj est celui de la communication avec le chef-lieu de la commune car leur patelin se trouve à 2 kilomètres seulement du quartier du 4e kilomètre, à la sortie sud de Constantine. Et à plus de 4 km d'El Khroub. «Nous sommes obligés de payer la course au double parce que nous devons aller d'abord à Constantine pour pouvoir relier El Khroub, soit par taxi, soit par les bus réguliers qui relient ces deux grands centres urbains. Et ce qui est désolant encore est que la mairie d'El Khroub n'arrive pas à régler durablement ce problème de transport urbain. Les opérateurs retenus chaque fois n'arrivent pas à tenir plus de 3 mois avant d'abandonner notre ligne en évoquant le manque de rentabilité. Au grand bonheur des fraudeurs qui en profitent pour imposer leur diktat ».

« Quant aux autres besoins, ils restent pratiquement les mêmes que ceux pour lesquels nous avons coupé l'autoroute Est-Ouest l'année passée avec les conséquences que tout le monde sait », ont rappelé avec dépit les citoyens d'El-Meridj en signalant que les demandes de construction d'un CEM, de règlement de la question de l'habitat rural et beaucoup d'autres demeurant encore à l'état de projets. La réalisation d'une polyclinique accuse toujours du retard. «Plus de quatre mois sont passés depuis la promesse qui nous a été faite par le président de l'APC de signer l'ordre de service (ODS) dans le délai de 2 mois au maximum», nous a aussi expliqué, hier, le président du comité de quartier d'El-Meridj, M. Meziane, affirmant qu'à l'heure actuelle, le village est doté d'une unique salle de soins aménagée dans une salle de classe de l'école ! «Quant au dossier de l'habitat rural, quelques citoyens ont pu obtenir les lots de terrain et les permis de construire et ont commencé à construire. Mais ils se heurtent au problème des voies d'accès, vu que notre village s'étend sur un terrain très accidenté », a ajouté le président du comité de quartier. Côté APC d'El Khroub, nous avons vainement tenté hier de joindre le P/APC pour en savoir plus sur toutes ces préoccupations des habitants d'El Meridj.