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Évaluation de la modernisation des services de la wilaya : Des progrès et des insuffisances

par Houari Saaïdia

Je dois reconnaître, depuis cette tribune, que la wilaya d'Oran a accompli un excellent travail, en matière de réhabilitation du service public et, en particulier, l'amélioration des prestations de l'Administration, à l'égard des citoyens, dont le service d'état civil. Il est rarissime que je ne relève que trois ou quatre insuffisances, à l'issue de mon diagnostic d'une collectivité locale. J'ai eu à visiter onze points, entre services de wilaya, de daïra, de commune et d'annexe, lors de ma mission. Et mon récapitulatif, le voici : vous avez fait un bon travail, honnêtement. »

Avant-hier, mardi, lors d'une rencontre d'évaluation du processus de modernisation, au sein des services de la wilaya, le directeur général de la Modernisation, de la Documentation et des Archives, du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales (MICL), Abderrazak Henni, a donné une « bonne note » à l'Administration locale, tout en se disant « très satisfait » du progrès accompli, à l'échelle de cette grande wilaya. Certes, l'émissaire et homme de confiance de Tayeb Belaïz, qui l'avait, d'ailleurs, placé aux commandes de la même structure de l'organigramme ministériel, au temps où il dirigeait le secteur de la Justice, a mis l'accent sur la performance de la wilaya, tout en bloc, et pas sur celle des personnes, et ce, dans un souci de minimiser la probabilité que tel ou tel responsable prenne ses commentaires de façon personnelle. Or, il était évident que deux cadres locaux étaient visés par cette reconnaissance, en haut lieu : le DRAG et le DTN de la wilaya. Néanmoins, le directeur central de la Modernisation du MICL n'a pas clôturé son rapport «positif » de sa mission, à Oran, sans y consigner quelques manquements par-ci, quelques anomalies par-là. Il en est ainsi, à titre d'exemple, du non-respect auprès de certaines structures de la règle recommandant la tenue, dans le même lieu, sûr et sécurisé, des registres d'état-civil et du scanner. Idem pour celle préconisant que les rectifications d'erreurs dans la transcription ne doivent être effectuées que par un seul agent. « Le récépissé ne doit, en aucun cas, être remis au demandeur de carte grise, lorsque celle-ci est délivrée, le jour-même» , a, par ailleurs, averti Abderrazak Henni. L'urgence d'en finir avec le stock, assez lourd, des permis de conduire en instance, les locaux techniques dépourvus de modems pas assez puissants par rapport à la masse de travail, ont été, également, soulignés par M. Henni. Ce dernier a accordé un intérêt particulier au fameux « NIN » (Numéro d'identification nationale), porté sur l'extrait d'acte de naissance spécial n°12-S, lequel est restitué à l'intéressé, au moment du retrait du passeport ou la CNI. Institué par décret exécutif publié au Journal Officiel, le NIN est porté sur les documents officiels d'identité, de circulation et de voyage des citoyens algériens, note-t-on.

Le « NIN» est composé de dix-huit chiffres correspondant aux données d'état civil des personnes physiques comme le numéro de l'acte de naissance, le code de la commune ou le pays de naissance, le sexe, la naissance en Algérie ou à l'étranger.