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BENI-OUNIF: Un important réseau de trafiquants de drogue démantelé

par Hadj Fendaoui



Un important réseau de trafiquant de drogue composé de neuf individus a été démantelé à Beni-Ounif en début de semaine. Ils étaient en possession de 40 kg de kif traité, apprend-on auprès de la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale. Notre source ajoute également que les mis en cause étaient à bord de six véhicules de différents marques. Ils avaient à leur disposition une somme d'argent liquide évaluée à 1 697 860,00 DA, une paire de jumelles et des armes blanches. Ainsi, les deux célèbres routes du kif, situées du côté de Béni-Ounif et du côté d'Erg Chèche dans les environs de Tabelbala, sont savamment surveillées. La traque des narcotrafiquants sur le terrain est menée continuellement et sans relâche. Grâce à la vigilance des forces de sécurité, ces chemins par où transitent des immenses quantités de kif traité demeurent totalement surveillés et leur utilisation par les narcotrafiquants semble avoir diminué quelque peu. Les tentatives des narcotrafiquants qui ne reculent devant rien pour faire transiter leurs produits prohibés sont à chaque fois déjouées. En effet, il y a plus de deux mois, une tonne et demie de kif traité a été interceptée par les GGF le long des frontières algéro-marocaines dans la wilaya de Bechar.

Un mois après, les mêmes brigades ont mis la main sur cinq quintaux de kif traité dans la daïra de Béni-Ounif. Hier, lors d'une tournée le long de la bande frontalière aux environs d'Erg Chèche à Tabelbala dans la wilaya de Bechar, une brigade mixte des GGF et des douanes a trouvé quelque 6 quintaux de kif traité abandonnés dans la nature, apprend-on auprès d'une source sécuritaire. Les trafiquants auraient rebroussé chemin après avoir senti la présence des éléments des brigades de lutte contre la drogue et les stupéfiants. De ce fait, rien n'indique si d'autres quantités de drogues, même minimes, n'auraient franchi les frontières pour finir chez d'autres trafiquants et dealers. Une chose est certaine, c'est que la prolifération de la drogue et des dealers s'est accrue dans certains quartiers de la ville. Des jeunes, exclus du système scolaire visiblement, sans crainte parfois de se faire arrêter en flagrant délit, exposent leur marchandise en petites quantités dans des boîtes d'allumettes enveloppées dans du plastique. Certains d'entre eux sont recrutés pour renforcer les réseaux des narcotrafiquants, indique-t-on.

En effet, il est à noter que ces réseaux activent sur la bande frontalière au nord et au sud de Bechar grâce aux contacts tissés avec leurs pourvoyeurs de l'autre côté des frontières où une sorte d'industrie de transformation et de traitement du kif et d'autres drogues destinées à l'exportation se développe sans gène aucune. Ces importantes saisies de drogue en provenance de nos frontières avec le royaume chérifien ne sont pas près de s'arrêter en dépit de la lutte impitoyable menée par les brigades de sécurité.