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Averses et rafales de vent à Aïn El-Turck : Des dégâts et des désagréments dans les bidonvilles

par Rachid Boutlélis

Les fortes averses accompagnées de rafales de vent qui se sont manifestés dans la nuit du lundi au mardi ont suscité la peur parmi les familles ayant élu domicile dans les bidonvilles essaimées à travers le territoire de la daïra d'Aïn El-Turck. En effet, les occupants de ces regroupements de constructions illicites ont passé une nuit blanche de crainte que leurs masures ne soient envahies par les eaux. Selon des sources concordantes, des effondrements et des inondations ont été signalés dans le bidonville qui s'étend sur la partie basse de Claire Fontaine et à Paradis-Plage. Notons que nombre de familles occupant ces masures ont été induites en erreur par des individus sans vergogne qui les convainquent de leur acheter en toute illégalité un lopin de terre ou une baraque en leur faisant miroiter sournoisement la possibilité d'être relogées ensuite par les autorités. Il faut dire que les familles installées dans les bidonvilles nourrissent aussi ce fol espoir. C'est lors des intempéries, synonymes d'accidents et de malheurs, que ces familles découvrent que le jeu ne valait pas la chandelle. Hier matin, les occupants des bidonvilles de Claire Fontaine, de St Roch, celui des ex-Galeries mitoyen à la cité des 350 logements sociaux, celui de la Madrague ou encore celui de Filaoucène (El Qaria) dans la commune de Bousfer où une rivière (oued namousse) a été carrément obstruée par des masures au détriment de la culture maraîchère, pour ne citer que ceux-là, étaient affairés dans la matinée d'hier à réparer les dégâts causés la veille par les averses et les vents. Certains, qui ne semblent pas avoir fermé l'œil de la nuit, ont carrément fait sortir leurs meubles et effets personnels pour dégager la boue qui a été déposée par les eaux à l'intérieur de leurs masures. Les abords immédiats du regroupement des constructions illicites à El Qaria se sont carrément transformés en de véritables marécages dans lesquels ont pataugé des enfants, hier matin, pour rejoindre leurs établissements scolaires. « Ils sont beaucoup plus à plaindre qu'à blâmer », a fait remarquer un habitant à propos de ces familles qui ont élu domicile dans ces bidonvilles.