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SAÏDA: Zones industrielles cherchent désespérément investisseurs

par Tahar Diab

Le CALPIREF, sur près de quatre longues années, fort décourageantes pour un investisseur, cet organisme n'a pu se réunir qu'en 14 reprises sur ces 45 mois et cette lenteur administrative à elle seule est de nature à démobiliser même un aventurier.

Sur les 198 dossiers déposés jusqu'à ce jour, seuls 41.91% ont été retenus soit 83 seulement. En attendant leurs phases opérationnelles que guettent encore le cours des accrocs bureaucratiques, c'est pas moins de 2387 familles qui rêvent de dégoter ces emplois à créer, dans une conjoncture économique où l'Etat a déjà remis le flambeau au secteur privé qui ne s'est pas encore libéré de sa méfiance vis-à-vis de l'administration. L'ajournement de 29 dossiers (14.64%) pourrait être compréhensif pour diverses raisons. Mais les 43.43% de rejets (86) attirent l'attention sur l'absence de maturité d'une nomenclature économique attractive. C'est en ce sens que lors de la journée internationale de l'entreprenariat, le wali avait rappelé à la direction de la PMI-PME de coordonner ses actions avec les chambres (Agriculture, Artisanat, Commerce et Industrie) sans oublier l'ANDI et l'ONTA ainsi que les banques, tous ces organismes devant unir conjointement leurs efforts dans une stratégie globale de développement. Pour les 16 projets lancés, il est prévu la création de 326 emplois. Quant aux deux seuls opérationnels, ils utilisent déjà 78 travailleurs. Il est à signaler que dans cette région où le foncier industriel (2 zones) ne pose aucun problème, les organismes précités doivent redoubler de savoir-faire communicatif pour sensibiliser et encourager davantage les promoteurs qui seraient beaucoup plus nombreux en cas d'accompagnement réel et effectif. Notons toutefois que sur le plan administratif, 51 arrêtés sont déjà établis par la wilaya, tandis que les Domaines se sont réservé la délivrance de 35 actes. La wilaya de Saïda jouit d'un climat propice aux affaires et surtout d'une position géographique qui la prédestine à accueillir des projets d'investissements d'envergure d'autant plus qu'elle répond aux différentes commodités en matière de foncier industriel, favorisé par de grands réseaux de communications. Ces divers atouts attractifs peuvent largement répondre aux besoins des locaux encore bloqués par leurs hésitations négatives mais les gros promoteurs surtout ne doivent plus s'obstiner à se bousculer toujours aux approches du littoral.