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Etablissement psychiatrique de Djebel Ouahch: Le SNPAP monte au créneau, la direction s'explique

par A.Mallem

Dans un communiqué de presse, dont nous avons reçu hier une copie, la section syndicale du Snapap de l'établissement psychiatrique de Djebel Ouahch Mahmoud Belamri dénonce et déplore la situation des travailleurs de cet établissement hospitalier «victimes de la gestion administratif qui a failli aux engagements qu'elle avait pris pour le règlement des revendications socioprofessionnelles des travailleurs». Et de citer une série de revendications composée de 6 points se rapportant aux salaires, aux indemnités et aux rappels que l'administration de l'établissement n'a pas encore réglés aux travailleurs.

Entre autres les versements des arriérés relatifs à la prime de rendement du 3ème trimestre 2014, ceux résultant des promotions opérées il y a 3 ans, les arriérés relatifs à la prime de scolarité 2014, la prime de contagion de 4000 dinars, celle de la permanence depuis plusieurs mois, etc.

«En réponse aux multiples réclamations faites par les travailleurs et leurs représentants syndicaux l'administration avait affiché une note le 26 octobre 2014 à l'intention des travailleurs de l'établissement en imputant au contrôleur financier la responsabilité du retard dans le règlement de toutes ces questions », ont signalé les membres de la section syndicale signataires du communiqué transmis, hier, à différentes hiérarchies, et notamment le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, leur demandant d'intervenir pour rendre justice aux travailleurs et éviter une aggravation de leur situation socioprofessionnelle. En conclusion de ce rapport, les membres de la section syndicale de l'établissement psychiatrique Mahmoud Belamri de Djebel Ouahch ont attiré l'attention des responsables locaux et nationaux sur la situation qui prévaut dans leur structure, laquelle, si elle est appelée à durer, pourrait déboucher sur des mouvements de protestation incontrôlés et musclés qui affecteront la stabilité de l'établissement.

Contacté hier en début d'après-midi, M. Mechnoui, directeur de l'établissement psychiatrique Mahmoud Belamri, a estimé que ce communiqué «n'a pas de raison d'être car il a été fait quelques jours seulement avant le règlement de tous ces problèmes par le virement des rappels et arriérés de primes aux travailleurs intéressés». Et d'assurer que le règlement des droits des travailleurs interviendra à la fin de cette semaine, sinon au plus tard au début de la semaine prochaine. «Vous pouvez noter, a ajouté M. Mechnoui, que le syndicat est habitué à ce genre de communiqués qu'il diffuse toujours à la veille d'une opération de recrutement, d'augmentation des salaires ou de toute mesure positive touchant le collectif des travailleurs en cours de préparation à la direction». Par le biais de ces communiqués intempestifs, «le syndicat veut d'une part, estimera-t-il encore, exercer des pressions sur l'administration et, d'autre part, faire croire aux travailleurs que c'est grâce à son intervention qu'ils ont pu obtenir leurs droits, alors qu'il n'en est rien, il s'agit d'un droit et l'administration se fait un devoir de le régler. C'est regrettable d'agir de la sorte tout en cherchant à faire du bruit pour rien!», a déploré M. Mechnoui.