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Le campus Zerzara a été bloqué hier par des dizaines d'étudiants de la filière
transport pour revendiquer l'inscription des diplômes de la spécialité sur la
nomenclature des postes de la Fonction publique. Colère et inquiétude se
lisaient sur les visages des étudiants qui ont bloqué l'entrée principale du
campus, empêchant dès la première heure de la matinée étudiants et enseignants
d'accéder à l'université. Ils expriment ainsi leur indignation face à cette
situation qu'ils jugent «aberrante et déplorable». «On se casse la tête durant
trois, voire cinq ans, pour décrocher une licence ou un master en transport.
Mais lorsqu'on va vers le monde du travail, nos dossiers sont rejetés par
toutes les entreprises sous prétexte que nos diplômes n'existent pas sur la
nomenclature des postes inscrits à la Fonction publique », s'insurgent les
manifestants. De toute évidence, ce sont leurs aînés qui leur ont mis la puce à
l'oreille. «Les étudiants qui ont décroché leurs diplômes dans la spécialité et
qui se sont retrouvés dans le désarroi total lorsqu'ils apprendront à leur
dépens que leurs diplômes ne sont reconnus nulle part, ont sensibilisé les
autres sur ce qui les attends en les incitant à joindre les efforts pour faire
pression et amener les autorités à se pencher sur le dossier et corriger ces
incohérences qui les pénalisent lourdement», nous ont expliqué des
manifestants.
Joints hier au téléphone, des responsables ont insisté à dire que la colère des étudiants n'est pas liée à un quelconque problème pédagogique ou de gestion, et que cette problématique de l'inscription des diplômes sur la nomenclature des postes de la Fonction publique dépasse leurs prérogatives, ils « ne peuvent que transmettre à qui de droit la doléance des étudiants», a-t-on laissé entendre. Une revendication fondée, s'accorde-t-on à le relever, mais personne ne cautionne le recours à cette forme de revendication qui pénalise tous les étudiants des autres filières ainsi que les usagers de la route. Les étudiants ont été contraints à rebrousser chemin à leur arrivée devant l'université, bloquée par une foule en colère. Les usagers de la route ont été pris au piège d'une circulation à l'asphyxie aux abords du campus. Toute une population est demeurée bloquée toute la matinée d'hier à la cité Zouaghi. Ceux qui espéraient échapper au calvaire et trouver une solution de rechange en empruntant le tramway, ont été déçus lorsqu'ils ont appris que lui aussi n'était pas en service à cause d'une rame tombée en panne sur la ligne ! |
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