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MEDEA: Les carences du Transport

par Rabah Benaouda

Pas moins de quinze recommandations et neuf suggestions, aussi importantes et aussi objectives les unes que les autres, ont été formulées, à l'issue de l'étude et des débats qui ont été consacrés à ce «lourd» dossier des «Transports», par la commission concernée de l'APW de Médéa qui a siégé, dernièrement, pour sa troisième session ordinaire, de cette année 2014.

Ce qui signifie, tout simplement, que ce secteur des «Transports», combien important, dans la vie quotidienne des citoyens, reste, toujours, caractérisé par des insuffisances qui sont nombreuses et par conséquent, beaucoup de travail reste encore à faire.

Une étude et des débats auxquels étaient présents le wali, M. Brahim Merad, son exécutif au complet, les 19 chefs de daïra mais aussi, et surtout, tous les P/APC, de la wilaya de Médéa. Ces premiers responsables des communes qui ont eu à mesurer le «grand fossé» qui les sépare, encore, dans les domaines de la communication, la coordination et la concertation avec les responsables de la direction des Transports, selon les aveux mêmes de son premier responsable. Et ce n'est point un hasard si la première recommandation appelle, justement, à «mettre fin à cette grosse anomalie» qui porte préjudice, à la bonne marche de ce secteur des Transports et, de là, pénalise les usagers qui se comptent par milliers. Un dossier de, pas moins, 35 pages a été présenté par M. Mustapha Mahadjebia, directeur des Transports de la wilaya de Médéa, qui fait état d'un total de 91.587 véhicules, entre secteurs public et privé, pour les trois types de transport (urbain, suburbain et rural). Un nombre de véhicules qui reste, cependant, très insuffisant et bien en-deçà des besoins réels exprimés, aujourd'hui, dans les 64 communes que compte la wilaya de Médéa et dont la grande majorité sont rurales. Une insuffisance qui explique cette «grosse pression» qui s'exerce, aujourd'hui, sur le transport, dans une wilaya dont la superficie totale, faudrait-il le rappeler, est de 877.565 km², pour un réseau routier d'une longueur linéaire totale de 3.992 km dont 671 de routes nationales, 873 de départementales et 2.448 de communales. Un secteur qui fait, encore, face à de multiples difficultés qui entravent, sérieusement, les services dont doivent bénéficier, de droit, les citoyens, dans leurs déplacements par la route, en utilisant les véhicules rattachés à la direction des Transports, et qui se résument, en premier, à cette «absence des collectivités locales dans la prise en charge de ce secteur, en matière d'arrêts officiels aménagés, de stations pour les bus et les taxis qui répondent aux besoins des usagers, d'abribus?» Comme il est fait état, également, de l'insuffisance de l'encadrement humain, tout autant que des moyens matériels dont souffre, aujourd'hui, la direction des Transports de la wilaya de Médéa. Des difficultés qui ont amené cette commission de l'APW de Médéa « chargée de l'Aménagement du territoire et des Transports» à formuler, autant de recommandations et suggestions, allant de «l'appel à assurer le service lors des fêtes nationales et religieuses» à «la formation de chauffeurs professionnels, pour les transports en commun, plus particulièrement, à même de mettre un terme, sinon diminuer de ces accidents de la route qui continuent d'endeuiller les familles», en passant par «l'encouragement à l'investissement, dans ce secteur des Transports», «la rénovation du parc, en éliminant les véhicules vétustes, responsables des accidents et de la pollution de l'environnement», « la nécessaire coordination entre la direction des Transports et tous ses partenaires, pour la mise sur pied de véritables plans de circulation, à l'intérieur des agglomérations sans distinction», « le renforcement du secteur en moyens humains et matériels», «la création de centres de formation pour chauffeurs professionnels, dans chaque chef-lieu de daïra»?