Dans plusieurs quartiers
de la périphérie de la ville, comme dans d'autres localités de la wilaya, des
meutes de chiens sont signalées. Un scénario qui revient surtout après le
coucher du soleil et tôt le matin. L'effet de meute est très aggravant. Il met
en danger la vie de toute personne qui s'aventure dehors après le crépuscule.
La gravité du risque augmente proportionnellement avec la taille des animaux.
C'est pourquoi, dans certains quartiers, pratiquement un couvre-feu est imposé
dès la tombée de la nuit par des meutes de chiens. La présence de ces colonies
de chiens errants est due en grande partie à l'irrégularité des battues et aux
dépotoirs sauvages qui poussent à tous les coins de rues, enlaidissant le
quartier. S'agissant d'un problème inquiétant de santé publique, un programme
d'abattage des chiens errants sera élaboré et soumis à la tutelle. La
collaboration de plusieurs services (sécurité, santé, environnement, protection
civile, BHC et daïra) est évidente dans cette opération. À l'effet d'obtenir
les résultats escomptés, il sera désigné une ou deux équipes de cinq à six
éléments chargés d'assurer cette campagne d'abattage dans les conditions
maximales de sécurité. Une association de chasseurs, «El hajlâ» que préside
Mokhtar Cherrad, s'est déjà inscrite à l'avant-garde de cette démarche, qui
d'ailleurs coïncide avec la chasse d'hiver qui s'ouvre le 25 octobre et durant
2 mois. Des arrêtés du wali seront notifiés pour chaque sortie durant la
période de «chasse». Une première opération de battues a d'ailleurs visé les
quartiers et espaces regroupant le sud-est de la ville notamment le campus
universitaire et ses abords. Le bilan est jusque-là satisfaisant du fait que
plus d'une soixantaine de chiens errants sont à ajouter à l'actif du bilan de
la campagne précédente. Les carcasses sont enfouies dans des fosses au niveau
de la décharge de la ville d'Aïn-Temouchent, a-t-on ajouté.