Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Une commission pour la promotion de la femme rurale

par A. E. A.

Considérée par ses initiateurs comme une première dans le genre, une commission de wilaya chargée de la promotion de la femme rurale a été installée jeudi dernier au siège de la direction de l'action sociale (DAS) de Constantine, avec pour mission d'aider à l'insertion socio-économique des femmes des campagnes de la wilaya dans les différents secteurs d'activité. Selon le premier responsable du secteur de la solidarité et de l'action sociale, M.Tigha Abderrahmane, la commission est composée des représentants des différents dispositifs publics d'aide à l'emploi (Ansej, Angem, Cnac, Anem), de la conservation des forêts, des services agricoles, de la PME et aussi des associations à l'instar de Rachda et d'Iqraa, et elle est présidée par la wali.

Cette commission, qui a été mise sur pied à l'occasion de la journée mondiale de la femme rurale, aura à prendre en charge les problèmes de cette catégorie au niveau de la commune de Beni-Hmidène, qui a été choisie comme commune pilote en raison du fait qu'elle est la plus pauvre de la wilaya et qui compte le plus d'analphabètes.

Selon le DAS, maintenant que la commission a été installée, il s'agit de la pourvoir d'un programme de travail à même de permettre l'intégration de la femme rurale dans les activités les plus diverses. Et dans ce cadre, poursuivra-t-il, il y a lieu également de prendre en compte les différentes exclusions et marginalisation, dont sont victimes les filles et dès l'école primaire. En effet, dira-t-il, pour des raisons de conservatisme des parents, de nombreuses filles sont obligées d'abandonner leur scolarité très tôt. Parfois, pour de simples problèmes de transport les filles sont retirées par leur père ou tuteur de l'école. De même que, contrairement aux garçons, lorsque les filles ne réussissent pas à l'examen de la « 6ème », elles ne sont pas orientées vers la formation professionnelle et se retrouvent également privées de cette alternative, qui est pourtant un droit.

Au cours des débats, les points soulevés ont tourné autour de la nécessité de créer des cellules composées de femmes rurales pour qu'elles se prennent en charge elles-mêmes. Et à cet égard, le travail de la commission doit nécessairement se faire selon un suivi rigoureux avec fixation d'objectifs à atteindre pour permettre les évaluations nécessaires.