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Remise en l'état de la chaussée après les travaux : L'interminable calvaire des automobilistes et des piétons

par J. Boukraâ



La majeure partie des communes de la wilaya est confrontée, au quotidien, à des difficultés de circulation, de stationnement et de gestion de leurs voiries, en raison de la multiplication des chantiers de pose de canalisations et de réseaux divers, de travaux sur les chaussées et leurs dépendances, réalisés par les différents gestionnaires des réseaux, notamment, Algérie Télécom, SEOR, Sonelgaz. Cependant, ces interventions représentent une gêne et un danger pour les riverains, lorsque la chaussée n'est pas remise en état. En effet, les Oranais pensaient qu'après les travaux du tracé du tramway, qui ont duré plusieurs années, ils pourraient prétendre à plus de quiétude, malheureusement, la situation n'a pas évolué d'un iota. Sur le terrain, des trottoirs refaits à neuf avec du pavé ont encore une fois été endommagés par les entreprises intervenant dans certains endroits. Pour ce qui est de la remise en l'état des lieux après les travaux effectués, ni la réglementation ni les arrêtés de wilaya ne semblent inquiéter, outre mesure, les services chargés de ces travaux, laissant de nombreux tronçons de route dans un état déplorable. C'est le cas, dans certaines ruelles des quartiers de Boulanger, Yaghmouracen, centre-ville. A Es Senia, presque aucun quartier ni commune n'est épargné. Les incessantes mises en garde et les instructions du wali d'Oran, quant à la remise en état de la chaussée, juste après les travaux, ne semblent pas avoir d'échos, auprès de certaines entreprises et sociétés qui ne semblent guère se soucier des dommages que subit la collectivité et moins encore, des désagréments causés aux citoyens.

Le wali d'Oran a indiqué, par le passé, que les gestionnaires de réseaux qui omettent la réfection des tronçons routiers, après des travaux, peuvent faire l'objet, à titre personnel, de poursuites judiciaires. Mais qui contrôle tout cela sur le terrain? Interrogé sur cette situation, le directeur de l'Alimentation en eau potable de la Société d'eau et d'assainissement d'Oran (SEOR), nous a signalé «que lorsqu'il s'agit de petites interventions pour réparation de fuites, les travaux sont effectués par les équipes de la SEOR et la remise, en état, de la chaussée se fait, tout de suite. Pour les grands travaux, la SEOR sous-traite avec des entreprises privées. Dans ce cas, la remise, en état, de la chaussée ne se fait qu'après la réception définitive du projet. La SEOR donne le feu vert à l'entreprise pour remettre, en état, la chaussée, une fois le projet contrôlé et achevé à 100% et ne présente aucune anomalie». Le même responsable a ajouté « qu'après la remise, en état, de la chausse une commission technique est chargée de contrôler la qualité de travaux Cette commission est composée des membres de la SEOR, de la daïra, de la wilaya, de la division de la Voirie et de la Circulation ». Pour ce qui est des fuites, le directeur de l'AEP, a indiqué que «les interventions dépendent des autorisations de voirie délivrées par la division de la Voirie et de la Circulation de la commune ».

Notons que pour un apport journalier de plus de 300.000 m³ d'eau, le taux des déperditions est estimé à 25%. Grâce à son plan d'action, élaboré depuis son installation, la Société des eaux et d'assainissement d'Oran (SEOR), a réussi à réduire ce taux de déperdition qui dépassait, en 2009, les 40%, à seulement 25%.