Noureddine Bedoui, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels croit, fermement, en une révolution dans les esprits et pour pouvoir «instaurer une culture de la Formation, une affaire de toute la société et qui commence, déjà, au sein de la cellule familiale». Devant un parterre de journalistes, le ministre a parlé de tout ce qui a trait à son secteur, notamment du système de l'orientation des jeunes exclus de l'Education nationale.

Le secteur de la Formation professionnelle et de l'apprentissage doit bouger et être la dynamique et le moteur de la stratégie du développement national, dira-t-il. Et pour ce faire, il faudrait d'abord délaisser le mode classique, pratiqué dans la formation et prendre, comme exemple, le modèle allemand qui, lui, s'appuie sur la durabilité et le partenariat. En fait, le ministre est pour le mode de formation par l'apprentissage ouvert, tout au long de l'année, devant les jeunes postulants à une formation qualifiante.

Car, à ce rythme, le pays aura besoin, dans l'avenir de plusieurs milliers de travailleurs, un choix pour répondre à la demande croissante du marché de l'Emploi. Selon lui, la revalorisation des métiers est une nécessité et on doit «se débarrasser du complexe vis-à-vis de ces métiers».

Le secteur est obligé de s'ouvrir sur son environnement socio-économique, à commencer par la promotion de la profession de formateur. Son département compte créer une prime qui sera accordée à l'encadrement pédagogique de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Outre la politique de la prise en charge pour l'amélioration de la qualité de la formation, dispensée dans les établissements professionnels, Bedoui évoquera, également, durant ce point de presse, un plan pour le lancement d'instituts spécialisés, dits d'excellence, selon les caractéristiques de chaque région du pays. A titre d'exemple, il a cité le cas de la wilaya de Tébessa, à double vocation minière et agropastorale où des centres de formation seront érigés, selon ces spécificités et activités.

Enfin, le ministre parlera de la tenue, d'ici la fin de l'année, des Assises nationales du secteur. Une commission nationale mixte avec l'Education nationale sera installée et travaillera sur le dossier de l'orientation. Une vision verticale est primordiale, afin de prendre en considération, les propositions venant des partenaires et donc, mettre la formation au cœur de la politique nationale de Développement. Et pour illustrer ses propos sur la réussite sociale des activités, issues suite à un cursus de formation professionnelle, il parla de deux de ses frères, sortis des centres d'apprentissage dont un comme pâtissier-boulanger.

Le ministre voudrait mettre en place un nouvel organigramme, dans son secteur ayant comme base la formation qualifiante, adaptée à la demande des besoins du marché de l'Emploi, une orientation plus indiquée, pour le postulant.