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Les parents lancent un énième appel aux donneurs : Manque latent de plaquettes de sang pour les cancéreux

par J. Boukraâ



Les enfants atteints de cancer, pris en charge, au Centre anti-cancer «Emir Khaled» à Haï Bouâmma, sont confortés, régulièrement, au problème de pénurie de sang et notamment les plaquettes. Il faut signaler l'importance des plaquettes qui sont des cellules sanguines qui interviennent dans le processus de coagulation (épaississement) du sang et dé-cicatrisation des plaies. Une diminution du taux de plaquettes, trop importante, entraîne un risque hémorragique. D'ailleurs, le manque de plaquettes est à l'origine de la mort de certains patients.

L'établissement d'oncologie de Misserghine, qui prend en charge, annuellement, plus d'un millier de cancéreux a été doté d'un séparateur de cellules pour soulager les malades chroniques hospitalisés (enfants et adultes), toutefois la demande en plaquettes dépasse l'offre.

Malgré une population importante et des moyens conséquents, Oran accuse, toujours, un déficit en ce liquide vital. La majorité de donneurs le font parce qu'ils ont un membre de la famille ou un ami qui a besoin d'une poche de sang. En effet, quand le déficit en plaquettes est sévère, le malade peut présenter un risque hémorragique important qui peut être prévenu par la transfusion de plaquettes sanguines. Selon un médecin, il est très difficile de trouver des donneurs compatibles. «Car pour pouvoir séparer les plaquettes, il faut respecter certains critères, comme la taille des veines, la bonne santé et l'absence de tatouage, chez le donneur, entre autres.

Parfois, parmi une quinzaine de donneurs, on ne trouve qu'un seul donneur compatible» assure notre interlocuteur. Un appel pressant a été lancé, par les parents des enfants, aux donneurs, pour se rapprocher du Centre et donner un peu de leur sang, au profit de ces cancéreux.

Les séparateurs de cellules permettent de prélever à un donneur uniquement des plaquettes tout en lui restituant, en même temps, ses autres composants sanguins. Le don de plaquettes est effectué à l'aide d'appareils automatiques qui garantissant confort et sécurité absolue. Grâce à ce système appelé médicalement «aphérèse et cytaphérèse», un seul donneur suffit pour le prélèvement des plaquettes au profit d'un malade.

En médecine, note-t-on, l'aphérèse est une technique de prélèvement de certains composants sanguins par circulation extracorporelle du sang. Les composants que l'on souhaite prélever sont séparés par centrifugation et extraits, tandis que les composants non prélevés sont réinjectés au donneur (de sang) ou au patient (aphérèse thérapeutique).

Notons que certains traitements anti-cancer peuvent faire diminuer le taux de plaquettes dans le sang. C'est surtout le cas des ?chimios', qu'elles soient données à dose «normale» (majorité des cancers) ou à dose élevée, comme dans le cas des greffes de cellules souches (leucémie, etc.). Les radiothérapies peuvent, également, affecter le nombre de plaquettes, mais dans une moindre mesure. Si le nombre de plaquettes diminue (phénomène appelé thrombopénie), la coagulation du sang se fait moins bien et le risque de saignements augmente. Concrètement, cela se peut se traduire par des saignements des gencives, du nez, etc, et des plaies qui guérissent moins bien et cicatrisent moins vite.