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L'appel des habitants de Ouled Djebloune

par A. Mallem

Les habitants de Ouled Djebloune, mechta située à quelque 7 kilomètres à l'entrée de la ville d'Aïn Abid en venant de Constantine, ont été obligés hier de monter encore au créneau pour s'enquérir de la situation du chantier de construction d'un dalot sur le cours d'eau qui les sépare du chef-lieu de daïra.

«Ce chantier a démarré il y a six mois, nous ont-ils expliqué au téléphone, et il est maintenant à l'arrêt parce que l'entreprise en charge de sa construction est partie. Au niveau de la mairie, nous n'avons pas pu avoir des informations sur la conduite de ce projet qui nous tient à cœur et dont la réalisation n'a atteint que 50% après six mois de travaux». Les plaignants ont été alarmés par les dernières grosses averses de pluies qui sont tombées sur la région, pluies qui ont, par contre, provoqué l'allégresse chez les fellahs qui viennent de lancer déjà les travaux de labours. Mais chez les Ouled Djebloune, c'est plutôt de l'appréhension qu'ont fait naître ces pluies salvatrices. «Et pour cause, disent les gens de ce patelin, nous craignons des crues qui nous isoleront du reste de la commune, comme cela s'est passé durant l'année 2012».

N'ayant pu joindre le président de l'Assemblée populaire communale d'Aïn Abid dont le téléphone répondait constamment occupé, nous nous sommes rabattus sur des membres de l'APC qui sont au courant de ce projet. Et ces derniers n'ont pas manqué de nous confirmer que le projet était effectivement à l'arrêt à cause d'un défaut de paiement, selon eux, par la mairie, de quelques situations de travaux à l'entreprise chargée de la réalisation du dalot. Contacté à son tour, le chef de la daïra d'Aïn Abid, M. Kafi, nous fera tout d'abord l'historique du projet qui a été inscrit en urgence après que les crues de l'oued survenues en 2012 eurent emporté l'ancien ouvrage. Et ce fonctionnaire ne manquera pas d'émettre des doutes sur la compétence de cette entreprise dans ce genre de travaux. «A mon avis, dira en effet le chef de daïra, elle ne semble pas être performante en matière d'ouvrages d'art. Il s'agit certes d'un petit dalot mais il constitue quand même un ouvrage d'art. Aussi, j'ai l'impression que l'entreprise n'est pas spécialisée dans ce genre de travail». M. Kafi niera ensuite que l'entreprise de construction a abandonné le projet. «De toute façon, a-t-il souligné, le président de l'APC est plus au courant que moi du dossier et il a promis dernièrement de régler le problème pour reprendre les travaux au plus vite».