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Selon la protection civile : Plus de 23 millions d'estivants enregistrés en 3 mois

par J. Boukraâ



Prés de 23 millions estivants ont été enregistrés, depuis le début de la saison estivale, le 1er juin dernier, dans les 31 plages autorisées à la baignade, dans la wilaya d'Oran, a indiqué un bilan de la Protection civile, qui a déploré 2 morts par noyade. Il s'agit d'un nombre record, si on le compare à celui enregistré, l'année dernière, dont le nombre d'estivants était de 12 millions et qui avait connu 3 morts par noyade, alors que 1.034 personnes ont été sauvées de la noyade. Les mêmes services ont signalé quelque 7.352 interventions effectuées dont 2.113 personnes ont été sauvées d'une mort certaine, 877 cas secourus et qui ont été évacués vers les établissements hospitaliers. Quelque 4.815 cas ont subi les premiers secours et les premiers soins sur place. Les services de la Protection civile ont déployé d'importants moyens pour assurer la sécurité et le bien-être des vacanciers, a-t-on ajouté. Les services de la Protection civile ont déployé d'importants moyens pour assurer la sécurité et le bien-être des vacanciers, a-t-on ajouté. Il est à signaler qu'Oran est la wilaya qui a enregistré le moins de décès, durant la saison estivale 2014, malgré son taux de fréquentation des plages assez élevé. Pour un bon déroulement de la saison estivale, une centaine d'agents permanents de la Protection civile, dont 12 plongeurs et 7 médecins, ont été mobilisés sur les plages autorisées à la baignade, à Oran, et ce, jusqu'à la fin de la saison estivale, le 30 septembre prochain. La Protection civile a, aussi, procédé au recrutement sur concours de 479 jeunes saisonniers, comme agents pour les plages.

Pour la saison estivale 2013, Oran a été classée 1re sur les 14 wilayas côtières du pays. Cependant, beaucoup de contraintes restent à lever, malgré ce résultat. Pour certains estivants, le temps de vacances avec ses journées longues et torrides qui contraignent, quotidiennement, des centaines de familles fréquenter les plages ne sont pas, seulement, une occasion pour se détendre, mais aussi une bonne occasion qui rappelle aux Algériens, une fois encore, que l'ordre et la bonne gestion des lieux de détente ne sont pas pour demain. En effet, chaque été, le problème de la concession des plages, débordant plus que de mesure, resurgit avec acuité et avec le même constat : un fait accompli de privatisation des plages et du domaine public ainsi que l'exclusion de milliers d'estivants aux revenus modestes. Un mode de gestion qui autorise les privés à exploiter des parcelles de plages et, en contrepartie, faire payer les estivants qui souhaitent prendre place sur ces espaces «propres et sécurisés». Les estivants se trouvent dans l'obligation de payer un parasol et/ou une table et des chaises, même s'ils en disposent. Sur les lieux, on peut constater un alignement de solariums. Les tables, les chaises et les parasols sont collés, les uns aux autres, ne laissant aucun centimètre d'intimité aux « clients » et aucun espace pour les « non clients ».

Les cahiers des charges auxquels les bénéficiaires de ces solariums ont été soumis et qui stipulent que seulement 30% de la plage sont soumis à la concession, ne sont pas respectés. Pour les tarifs, ils varient entre 1.000 et 1.500 DA pour un parasol, une table et 4 chaises, le tout sur un espace de 4 m². En dépit de ces mesures, des indus exploitants sont là sur quelques plages de la corniche oranaise pour semer le désordre et dicter leurs lois à des estivants contraints de mettre la main à la poche pour s'acquitter des droits d'entrée à des espaces sans commodités et livrés à l'anarchie.