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El-Khroub : Le marché à bestiaux reste fermé

par A. Mallem

«Je ne sais pas pourquoi il y aurait des difficultés spécialement pour le marché d'El-Khroub», a estimé hier le président de l'assemblée populaire communale, le professeur Abdelhamid Aberkane, à propos de la décision prise par la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de différer l'ouverteur du marché aux ovins qui, à l'instar de tous ceux du pays, était prévue pour hier vendredi 12 septembre. Pourquoi ? se sont demandés avec lui tous les éleveurs et les gens intéressés par ce commerce de la région qui ont assailli hier matin, de bonne heure, la ville de Massinissa et ses services municipaux.

Interrogé dans l'après-midi, M. Aberkane a répondu que «les gens de la DSA ont peut-être considéré que la situation du marché était un peu spécifique». Il signale que la mairie a reçu, jeudi à 15h, un télex émanant de la Direction de l'agriculture de la wilaya informant qu'une dérogation a été faite pour le marché d'El-Khroub. «Et nous avons été contraints d'informer en catastrophe, par le biais de la radio régionale, de ce contretemps indépendant de notre volonté, parce que les gens avaient tous entendu l'information donnée par le ministère de l'Agriculture quant à l'ouverture des marchés de moutons pour ce vendredi 12 septembre», a dit le P/APC. Ce dernier estime que ce genre de décision prise un peu tard, seulement à quelques heures de la survenance d'un évènement programmé qui implique des foules de gens, pose deux sortes de problèmes : il peut être difficile à gérer, ce qui était le cas hier matin à El-Khroub qui était assaillie par beaucoup de gens venus pour le marché, que la police renvoyait et auxquels les employés de la municipalité tentaient d'expliquer qu'il n'était pas possible de les accueillir puisque le marché n'ouvrira pas. Et cela pose encore une fois le problème de la manière dont certaines décisions sont prises à un certain niveau de la hiérarchie administrative sans tenir compte de leurs conséquences en aval, sans respecter les utilisateurs et ceux qui organisent l'évènement.

«Si l'on va au fond des problèmes, il y a parmi les citoyens et les élus des gens capables aussi de donner leur avis sur la question sanitaire. Soit au niveau du problème vétérinaire, soit au niveau de celui de la santé publique, sur la capacité ou non à désinfecter l'endroit pour recevoir les bêtes. Et dans notre cas d'espèce, personne n'a été consulté dans la prise de cette décision qui a été communiquée, faut-il le répéter, par un télex laconique émanant de la DSA», ajoute notre interlocuteur. Demain matin dimanche, promet-il toutefois, «nous allons essayer de mettre les choses au clair avec les gens de la Direction de l'agriculture».