Les gardes communaux ont décidé de réoccuper le terrain. Selon leur porte-parole, M.Lahlou Aliouet, les gardes communaux sont venus en très grand nombre cette fin de semaine pour se rassembler devant l'esplanade qui fait face au siège de la wilaya de Bouira. Le coordinateur national a précisé que les gardes communaux sont venus de plusieurs wilayas telles Oum El Bouaghi, Khenchela, Tébessa, Batna, El Oued, Ouargla, Biskra et Tindouf, pour rejoindre leurs compagnons des wilayas du Centre (Bordj Bouararidj, Tizi-Ouzou, Bouira, Bejaia, et Boumerdès) et participer à cette action de contestation initiée dans la ville de Bouira. Les mêmes slogans ont été réitérés par le chef du mouvement, M.Aliouet, qui a contesté le dialogue entrepris avec le ministère de l'Intérieur, et qu'il a qualifié de « nul et non avenu étant donné que les promesses faites par M Dahou Ould Kablia (alors ministre de l'Intérieur) n'ont pas été tenues ». Les contestataires veulent un statut particulier dans lequel il sera pris en compte le sacrifice des 968 martyrs qui ont été victimes du terrorisme. Dans le but de faire pression sur les services directement concernés, les animateurs de ce mouvement comptent installer un camp devant le siège de la wilaya et, selon Lahlou, d'autres délégations vont rejoindre ce camp au fur et à mesure. Il a affirmé que des démarches pour une large concertation sont dors et déjà prises pour la préparation d'une grande marche à Alger dans les jours prochains. Sauf que celui-ci nuança le déroulement de cette action par la prise en considération de la décision de la base. Ainsi, et selon de nombreux gardes communaux, les mesures prises par le ministère de l'Intérieur n'ont pas tenu compte de certaines exigences contenues dans la plate-forme de revendications remise le 9 mars dernier. Les mécontents prétendent ne pas adhérer à la Coordination nationale des gardes communaux dont le leader est le coordinateur national Chouaib Hakim qui ne les a pas représentés comme ils l'auraient souhaité, du moins sur le plan des revendications socioprofessionnelles et de prise en charge médicale de qualité. Enfin, l'idée d'une marche nationale à Alger la semaine prochaine a été retenue. Il reste à la concrétiser à travers les concertations qui seront entamées avec les délégués des autres wilayas du pays dont bon nombre n'ont pas assisté à cette journée de protestation.