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Entrée en vigueur de la taxe de séjour en Tunisie : Des touristes algériens en colère

par A. Ouelaa

La taxe de séjour de 30 dinars tunisiens, pour les personnes non résidentes en Tunisie est entrée en vigueur, à partir de minuit ce mercredi. Votée, en mars dernier, dans le cadre de la loi de Finances complémentaire tunisienne, et décriée tant par les visiteurs de la Tunisie que les voyagistes et professionnels du Tourisme, en Tunisie, et devant entrer en vigueur, à la fin septembre, son application avait été, officiellement, reportée au mois d'octobre.

Ceci, avait expliqué des officiels tunisiens, pour permettre aux touristes d'être informés, avant de se rendre en Tunisie. Deux commissions devaient se pencher sur les modalités de son application, sur les plans fonctionnel et juridique. Une décision qui n'a pas été du goût des Algériens qui affluaient vers les postes frontaliers d'Oum Théboul et El Ayoun, dans la wilaya d'El Tarf qui ont été surpris de se voir exiger, par les préposés aux formalités douanières, côté tunisien, pour le TPD (titre de passage en douane), 30 dinars tunisiens, au lieu des 3 dinars habituels.  Car, soutiendront certains désabusés «comme chacun sait, en général, on dépense tout et c'est à peine si les uns et les autres disposent de 50 ou 100 DT au retour». La colère était totale, dans la mesure où beaucoup se sont retrouvés comme pris en otage, car incapables de s'acquitter de cette somme qualifiée d'injustifiée. Certains ajouteront qu'ils ont été pris au dépourvu et qu'ils ne remettront plus les pieds en Tunisie.

D'autres ont manifesté leur colère, à l'image des routiers qui empruntent le poste frontalier d'El Ayoun et qui ont bloqué, pendant plusieurs heures, la route menant vers ce poste frontalier.

Du côté du poste d'Oum Théboul, des clandestins de cette ville et d'El Kala ont, aussi, bloqué la route pour empêchant des véhicules tunisiens de se rendre au-delà de la ville d'Oum Théboul exigeant, au nom de la «réciprocité» que la même taxe soit appliquée aux Tunisiens qui se rendent aux villes frontalières algériennes et dont nombre d'entre eux activent dans la contrebande de carburant.