La famille de la
jeune maman décédée vendredi dernier aux environs de 7 heures du matin à
l'hôpital de Ténès à la suite des graves brulures occasionnées par l'explosion
d'une bonbonne de gaz survenue dans la maison familiale située au bourg de
Flitta dans la commune de Sidi-Akkacha, est en colère contre le personnel
médical de l'hôpital de Douéra qui a sous-estimé la gravité des blessures de la
patiente en réorientant notamment cette dernière vers Ténès où elle rendit
l'âme 48 heures plus tard. A titre de rappel, vers 5 heures du matin de cette
journée fatidique de mercredi, cette maman ainsi que ses trois filles, 4 ,12 et
14 ans sont admises aux urgences de l'hôpital de Ténès souffrant de brûlures au
2 et 3eme degré. Dépourvus de moyens pour faire face à ce type d'accident, les
médecins décidèrent alors d'évacuer les victimes vers des centres spécialisés
des grands brûlés d'Alger et de Douéra. Mais contre toute attente, les médecins
de Douéra décidèrent de renvoyer la malade (la maman) vers Ténès, faute de?
place et de lui fixer un rendez-vous pour une semaine plus tard. Cependant la
gravité des blessures de la patiente fera qu'elle décède 48 heures après son
accident. Contacté par nos soins, un membre de la famille de la défunte nous
dira : «Je viens de perdre un être cher et il me semble que sa mort aurait pu
être évitée, voire même n'aurait pas dû se produire si elle était prise en
charge d'une manière efficace et responsable » ; « je n'aurai jamais pensé que
dans l'Algérie d'aujourd'hui, des gens meurent faute de structures d'accueil
alors que certains de nos dignitaires n'hésitent pas à se faire soigner dans
les hôpitaux européens pour des maladies moins graves». Il faut dire que pour
la famille de la défunte, et à défaut de porter une plainte contre un
établissement hospitalier de l'Etat, où l'issue est connue d'avance, elle doit
se résigner la douleur dans l'âme de la disparition d'un être cher qui laisse
derrière lui quatre orphelins.