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L'état civil sous pression

par Abdelkrim Zerzouri

La création d'une base de données issue des actes de registres de l'état civil de la commune de Constantine donne des sueurs aux responsables de la municipalité. « On travaille jour et nuit pour numériser et mettre à jour les informations contenues dans les registres d'état civil de la commune et constituer une base de données qu'on devrait remettre au ministère de tutelle au plus tard ce 24 août », nous a indiqué le secrétaire général de la commune de Constantine. Le travail en question a été demandé par la tutelle au mois de mai dernier, certainement pour constituer une base de données nationale, exigée par l'ère du « tout biométrique » (passeport, permis de conduire et carte d'identité nationale), mais la tâche s'avère colossale au vu de la saisie des informations de centaines de milliers d'actes de naissance.

Ces deniers jours, donc, tout le personnel des services administratifs a été mobilisé pour renforcer l'équipe de l'état civil et clore l'opération de constitution d'une base de données à la date butoir fixée par le ministère de l'Intérieur, en l'occurrence le 24 août. On croyait que la commune de Constantine faisait figure de pionnière lorsqu'on avait constitué, il y a quelques années, une base de données contenant des informations sur l'état civil, mais la constitution de la base de données nationale est venue bousculer le travail déjà accompli. On apprendra qu'en fait de numérisation des informations, et dans le souci de gagner du temps et de l'efficacité, la commune a scanné tous les documents de l'état civil à partir des registres originaux. On nous a expliqué naguère, à l'entame de l'opération, que le fait de scanner les actes de naissance à partir des registres originaux est un travail mieux sécurisé que la saisie manuelle des informations, « car le procédé (ndlr, scan) nous met à l'abri des fautes de saisie qui peuvent gravement altérer les renseignements contenus sur les registres originaux », devait-on argumenter.

Toute la base de données existe ainsi en images, et il fallait inévitablement revenir à la saisie de tous les détails contenus dans les registres afin de constituer un fichier numérique avec tous les renseignements au bout d'un clic. Heureusement que le travail s'achève avant la rentrée scolaire et son lot impressionnant de demandeurs de fiches individuelles, familiales et d'actes de naissance. Déjà, on arrive difficilement à satisfaire la demande des citoyens en pleine période «creuse», car le personnel est réquisitionné pour le travail de constitution de la banque de données à remettre aujourd'hui au ministère de l'Intérieur.